Morgan A. Turner« Nawal, sors de ma chambre tout de suite ! » J'étais en compagnie de ma première petite amie, c'est elle qui constitue mon record en matière de relation amoureuse : trois semaines, après ça, elle m'avait larguer pour mon voisin, ils étaient toujours ensemble aujourd'hui d'ailleurs. La présence de ma sœur alors que j'embrassais ma copine était indésirable, Nawal avait six ans de moins que moi, elle me vénérait et me suivait partout, elle rentrait dans ma chambre sans frapper, bref un véritable pot de colle. Voyant sa mine enjouée se renfrogner, je l'invitais à se joindre à nous.
« Pourquoi on ne jouerait pas aux sept famille » A 13ans, le jeu des sept famille est la dernière chose que vous avez envie de faire lorsque vous êtes en compagnie d'une jolie fille, mais Nawal avait toujours su comment me faire craquer, elle avait ses ruses, la plus habile était ce sourire adorable qu'elle me jouait actuellement.
« Très bien petit monstre. » J'avais toujours eu beaucoup d'affection pour ce petit bout de chou. Un coup de feu retentit. Mon frère entra en trombe dans la chambre, il n'avait qu'un an de moins que moi, je le regardais interloqué, il semblait terrorisé. Il avait peine à récupérer son souffle, et les mots ne sortaient pas de sa bouche. Je me lève et cours jusqu'à la chambre de maman. Son corps gisait sur le sol ensanglanté, une balle plantée entre les deux yeux. Elle était étendu face au lit, les yeux exorbités, même en appelant les secours maintenant, ils n'arriveraient pas à temps. Par instinct de protection, je fermais la porte à clé pour ne pas que Nawal voit la scène, je n'avais pas pu épargner Arthur. Le malheureux avait assisté au massacre. Je prenais la main de Nawal et l'emmenait jusqu'à la cuisine, suivit de près par Arthur.
Le mur n'apprécia surement pas le coup que je lui portais à l'heure actuelle, ma main non plus d'ailleurs, mais je ne ressentais pas la douleur, je continuais de frapper contre le mur alors que Nawal s'invita derrière moi et me pris délicatement le bras. Des larmes coulaient sur son doux visage, à cette vision, ma colère s'apaisa et je la pris dans mes bras caressant ses cheveux à l'aide de ma main ensanglantée.
« Ne pars pas. » La brunette userait elle d'une de ses fameuses ruses pour m'obliger à rester ? Ça ne marcherait pas cette fois et elle le savait, la situation avait dégénérer, tout s'en allait à vau-l'eau, même les meilleurs intentions du monde ne pourraient pas effacer ce qui venait de se passer. Je lui menti, en lui expliquant qu'elle comprendrait surement mieux lorsqu'elle serait un peu plus grande, lui demandant de ne pas m'en vouloir, mais pour elle, une seule chose était claire : je quittais la ville.
Suite à ça, je lui ai écrit et je l'ai appelé souvent. Entre nous la relation a toujours été fusionnelle, on ne passe pas un jour sans se parler. Je peux me montrer terriblement protecteur avec elle. 
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