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 we were almost friends. now we're just embarrassed. – JULIE

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MessageSujet: we were almost friends. now we're just embarrassed. – JULIE   we were almost friends. now we're just embarrassed. – JULIE EmptyMar 23 Aoû - 21:33

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Il devait être cinq heures de l’après-midi lorsque je retrouvai le doux confort de mon appartement, au détriment de mon oncle qui aurait bien voulu me garder quelques heures supplémentaires. Malheureusement pour lui, mon père lui avait téléphoné et celui-ci, m’ayant entendu coudre à la machine en background – ça ne pouvait être que moi puisque j’étais le seul employé de mon cher tonton –, lui avait reproché de me garder si tard alors que j’avais un film à réaliser. Bien sûr, ce genre de situations ne se produisait que rarement et le frangin de mon père aimait beaucoup m’exploiter. Enfin, du moment que j’avais de quoi payer le loyer et me nourrir, je ne me plaignais pas. Ce serait trop ingrat de ma part, surtout que j’avais la plus belle vue de San Francisco : des hommes d’affaires essayant des costumes sur-mesure. Evidemment, le pompier de mes rêves manquait toujours à l’appel, faut dire que je ne fabriquais pas de combinaisons ignifugées, aussi. Je devrais peut-être glisser cette idée à mon oncle, on ne sait jamais. Il a eu l’intelligence de prendre en mains tout ce qui était relations avec la clientèle, si j’avais dû adresser la parole à ces dieux grecs, je pense que j’aurais viré à tout jamais au rouge écrevisse. Et, accessoirement, j’aurais bégayé. Non, c’était mieux quand je me contentais simplement de jongler avec le mètre-ruban et les épingles, ça me gênait déjà assez d’être aussi proche du corps d’un autre homme.

Mes clés atterrirent dans le vide-poche, ma veste sur le porte-manteau et mon sac fut vidé sur la commode de l’entrée. J’alignai, comme toujours, téléphone portable, portefeuilles et autres babioles que je rangeai vite fait bien fait dans les tiroirs. Légèrement maniaque sur les bords, oui. Ça pouvait s’apparenter à des tocs, à ce niveau-là. Mais je préférais que tout soit propre plutôt que de faire pareil que les autres jeunes de mon âge, à laisser tout trainer par terre, comme pour faire office de pièges à humains. Chez moi, il n’y avait aucun risque de trébucher. D’ailleurs, je me sentais bien plus en sécurité dans un appartement ordonné que dans un capharnaüm notoire. Je me dirigeai instantanément dans le salon, qui se partageait la pièce avec une cuisine microscopique, on appelle ça une kitchenette, il me semble, pour vérifier si tout allait bien du côté de Capitaine Carotte. Ce lapin avait la plus belle cage du monde, elle faisait au moins un mètre de haut, les barreaux argentés étaient clinquants parce que je nettoyais tous les deux jours, et elle était placée devant un poster géant de Pulp Fiction. Ouais, si j’avais été plus petit, j’aurais bien habité dedans, à dormir toute la journée et attendre que mon maitre vienne me nourrir. Capitaine Carotte dormait profondément et ses yeux étaient invisibles sous sa masse de poils, comme d’habitude. Existait-il des coiffeurs pour lapin ? Je chercherais bien dans le bottin, un de ces jours. Je lui remis des granules dans sa mangeoire avant de m’asseoir dans mon canapé en similicuir usé. Il y avait même un trou dedans où je cachais des trucs, parfois.

Je me demandais quoi faire entre recoudre les boutons d’une chemise de Nolann, mon avocat, et réviser mon scénario de film pour la quatrième fois. J’avais ajouté quelques annotations sur les plans qui seraient susceptibles de bien donner et la manière dont l’acteur devait jouer. Ceux qui feraient les zombies seraient tranquilles, ils leur suffisaient de marcher lentement en grognant. Par contre, ils n’allaient pas être beaux à voir, car je devrais moi-même les transformer en morts-vivants à moins de trouver une maquilleuse qui accepte de le faire bénévolement. Je n’en comptais pas parmi mes amis, qui, eux, me constituaient un petit bataillon de monstres, c’était déjà un pas en avant. Puisque j’étais trop absorbé dans mes pensées, la sonnette de l’entrée me fit sursauter. Je me collai à la vitre pour regarder en bas qui c’était, mais la personne en question devait être sous le porche : je ne voyais rien. Je sortis de mon appartement et descendis jusqu’à l’entrée principale pour voir qui c’était et ainsi ne pas laisser un inconnu pénétrer dans le bâtiment. Oui, l'interphone ne me suffisait pas. J’ouvris la porte et tombai nez à nez avec Julie, ma prof de français plus jeune que moi. « Pardon… J’ai oublié que tu devais venir aujourd’hui. » Je me retrouvai un peu bête face à elle, fronçant les sourcils, ne parvenant pas à me rappeler ce cours de français. « Tu devais venir aujourd’hui ? » demandai-je, me répétant, au final. Depuis la dernière fois, l'ambiance s'était relativement refroidie et je ne savais plus trop quoi lui dire.
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MessageSujet: Re: we were almost friends. now we're just embarrassed. – JULIE   we were almost friends. now we're just embarrassed. – JULIE EmptyMer 24 Aoû - 11:32

Je finis de travailler vers cinq heures et demi, la journée avait été très longue. Comme souvent quand il faisait beau et que les touristes passaient tout en racontant leurs histoires de vacances. Je voulais tellement aller à la plage, sortir, boire un coup dans un bar au frais. Mais non, je restais dans le rayon beauté, soin et maquillage de Macy's, le sourire aux lèvres afin de faire bonne impression. Il était maintenant temps de partir, la fin de journée effectivement était arrivée. Je récupérai donc mes affaires et observai mon téléphone. Je me rendis compte que j'étais au point d'oublier que je devais donner un cours de français à Marek. Comment allais-je réagir une fois face à lui. Je ne pouvais plus annuler maintenant. Je sortis donc de chez Macy's, je fonçai tout d'abord m'acheter quelque chose à manger, et sur le chemin je n'hésitai pas à m'allumer une cigarette pour éventuellement , me détendre.

Je décidai quand même de passer chez moi, tant pis si je serais en retard, mais j'ai vraiment besoin de me poser cinq petites minutes. J'arrivai donc dans ma maison à Sea Cliff, je m'étais plaisir histoire d'avoir une magnifique chez moi, je devais maintenant tout faire pour payer le loyer et continue à pouvoir manger et vivre. C'est pour cela que j'avais accepté cette idée de cours de français. Malheureusement j'étais tombé sous le charme de Marek, il s'en était rendu compte et m'avait avoué qu'il était gay. Bien sur que je n'ai rien contre les homosexuels. Mais quand tu es tombé sous le charme de celui-ci, ça fait un tout petit peu bizarre. Je pris alors une grande inspiration, rassemblai les affaires utiles, fermai la porte à clef et partis vers chez Marek.

Sur le chemin je me posai le pour et le contre de continuer ces cours. D'un côté ça me faisait gagner de l'argent pour contribuer à ma petite vie. Mais après il y aurait surement une mauvaise ambiance désormais. Puis il souhaitait vraiment prendre ces cours ... Il fallait que je lui fasse plaisir. Ce temps de réflexion fit passer le temps assez vite. Je me retrouvai donc devant la porte de mon élève plus vieux que moi. Un petit temps d'attente à hésiter et me voilà donc à sonner à l'interphone. Je ne pouvais plus reculer mise à part de m'enfuir en courant comme dans les films. Mais je m'étais engagée je devais continuer. Apparemment il avait oublié qu'on avait cours vu la tête qu'il afficha. Cela fit apparaitre un petit sourire sur mes lèvres.« Et oui on a cours mon cher Marek. » Pendant quelques instants nous restions face à face, en ne décrochant aucuns mots. En effet l'ambiance avait bien changé. Je décrochai quand même un nouveau petit sourire histoire de montrer que ce n'était pas la fin du monde ce qu'il se passait. « Bon ben si tu veux toujours de moi comme professeur, on commence quand tu veux écoute ... » J'espérais juste que l'ambiance ne reste pas aussi froide entre nous et que l'on retrouve ce début de complicité. J'en demandais surement trop, mais bon. Donner des cours dans une atmosphère tendue, ce n'était vraiment pas l'idéale ...
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MessageSujet: Re: we were almost friends. now we're just embarrassed. – JULIE   we were almost friends. now we're just embarrassed. – JULIE EmptyMar 6 Sep - 20:13

Julie et moi, on avait tout juste commencé à bien s’entendre. Pas parce que nous étions ennemis au début, mais parce qu’on se connaissait depuis peu. Elle avait répondu à une petite annonce que j’avais moi-même passée dans le journal pour me trouver des cours de français. Oui, les langues et moi, c’est une grande histoire d’amour. Je me demandais parfois quand je m’arrêterais de vouloir en apprendre des nouvelles, mais je devrais sans doute attendre de devenir polyglotte. Pour l’instant, je me débrouillais suffisamment bien en espagnol ainsi qu’en japonais, que je me contentais de parler, cependant, les kanji demeurant un vrai mystère pour moi, et j’avais quelques bases élémentaires en russe. Bon, évidemment, l’anglais, mais la question ne se pose même pas. Donc, dans la suite logique, j’en étais venu au français, la langue de l’amour, non ? Ah non, c’est l’italien. Enfin, je n’en sais rien, toujours est-il que la France, c’est hautement romantique. Bref, Julie était Française, justement, et s’exprimait impeccablement en anglais, ce qui aidait beaucoup. Au bout de plusieurs cours où nous avions petit à petit brisé la glace, on avait fini par se rapprocher. Sauf que je n’avais pas remarqué que je lui plaisais, comme à mon habitude, et ça avait fini par causer un malaise qui me semblait irréparable. Du moins, pour le moment, surtout que les relations humaines, ce n’était décidément pas mon fort.

J’avais complètement zappé qu’on avait cours aujourd’hui. En fait, je ne m’attendais pas à ce qu’elle revienne ici aussi vite, après ce qui s’était passé la dernière fois. Certes, maintenant, elle savait que j’étais gay et que rien ne pourrait jamais arriver entre nous, mais on s’était quitté sur une note plutôt gênante et tendue. Ce qui était loin d’arranger les choses. Malgré tout, la mine surprise que je lui offris dut lui plaire, car elle eut un léger sourire, ce qui me rassura, par la même occasion. Je troquai l’étonnement pour une expression plus neutre, du style le gars qui essaye de reprendre son calme, tout en montrant involontairement qu’il est troublé. Elle m’avait dit qu’on avait cours, et, à présent, le silence avait repris sa place. Le blanc ne fut cependant assez ample et long pour qu’aucun de nous ne le brise de nouveau, ce qu’elle fit, m’annonçant que si je voulais encore d’elle comme professeur, elle était là. Je lui adressai un sourire timide. Comment, décemment, aurais-je pu refuser et la laisser à la porte ? Il en était tout simplement hors de question. Je m’écartai de la porte et lui cédai le passage. « Je t’en prie, entre. » Je la suivis dans les escaliers jusqu’à devant ma porte, que je déverrouillai – oui, j’avais la manie de toujours fermer mon appartement à clé, même si je ne partais que deux minutes. Une habitude quelque peu paranoïaque, je vous l’accorde.

Je refermai derrière elle, puis je me dirigeai vers ma cuisine, pas pour m’éloigner d’elle, vu que, de toute façon, la cuisine et le salon se partageait le territoire. Je fouillai dans les placards à la recherche de quelques sucreries et tombai nez à nez avec un paquet de cookies pas encore entamé. Je revins vers elle, tout en lui tendant le paquet : « Tu veux un cookie ? Quelque chose à boire, peut-être ? Je dois avoir du jus de fruit et… rien d’autre, en fait, comme d’habitude, quoi. » Je lui souris, tout en pensant que, tout de même, je n’étais pas un garçon classique. Je manquais trop de bières dans le frigo pour ça. Enfin, je m’en fichais, ce n’était pas bon, l’alcool, autant au goût que pour la santé. Je l’invitai à s’asseoir sur le divan par un simple geste maladroit, mais plutôt avenant. « Bon, la dernière fois, tu m’as appris à conjuguer au passé composé. On voit quoi, maintenant ? Par contre, si tu pouvais me réexpliquer l’accord des participes, ce serait gentil. » Je tentais tant bien que mal de faire comme si de rien n’était, mais je butais quelquefois sur les mots et bougeais beaucoup pour quelqu’un qui voulait transmettre une image sereine, trahissant mon embarras.
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MessageSujet: Re: we were almost friends. now we're just embarrassed. – JULIE   we were almost friends. now we're just embarrassed. – JULIE EmptyDim 11 Sep - 12:29

Nous étions tous deux gênés. C’était normal vu la situation. Qu’est ce qui m’avait pris encore une fois de laisser paraitre ce qui me passait par la tête. Je rentrai alors dans la maison qui devenait familière pour moi au fil des cours que je lui donnais. Je me dirigeai donc vers le salon et lui vers la cuisine. Je restais alors debout le temps qu’il revienne, comme si j’entrais dans sa maison pour la première fois. J’avais cette impression, je me sentais toujours gênée. Une fois de plus je me demandais ce que je faisais là, et pourquoi je n’avais pas repoussé le cours. C’était peut-être encore trop tôt. Mais maintenant que j’y étais je ne pouvais pas partir en courant. Marek revint en me tendant un paquet de cookies et en me proposant quelque chose à boire je ne pouvais en aucun cas refuser, et puis j’avais vraiment soif en fait. Je pris aussi sans me faire supplier deux cookies en réserve tout en souriant. J’étais une grande gourmande et je ne le cachais pas du tout. « Je vais prendre un verre de jus d’orange s’il te plait Mara… » Ce que j’aimais chez Marek c’était qu’il était différent, sain si je peux dire. Un garçon normal aurait de suite sorti deux bières, un décapsuleur et peut être aussi un paquet de cigarette. Mais non, chez lui ce n’était pas comme ça. Et j’adorais ça. C’est peut être bizarre mais voilà. Marek m’invita alors à m’asseoir à ses côtés pour commencer le cours. C’était parti pour une bonne heure de français. J’aimais vraiment partager mes connaissances, le français était ma langue natale, c’était un plaisir de le faire étudier. Il voulait donc revoir l’accord du participe passé. J’avais imprimé des fiches pour pouvoir l’aider, j’en sortis donc une et lui donnai. « Le français est vraiment une langue aux règles compliquées… Pourtant celle-ci est tout de même facile je t’explique. » Je pris une grande respiration et le regardais pendant quelques secondes, c’était vraiment quelqu’un de charmant que j’appréciais. « Alors sans auxiliaire, le participe s’accorde en genre et en nombre, si tu vois ce que cela signifie, j’espère … » Je lui adressais un petit sourire et repris mon discours. « Ensuite si tu as le verbe avoir , le participe ne s’accorde pas, sauf si tu suis cette règle là … » Je lui montrai alors une règle comme quoi si le COD est placé avant l’auxiliaire le participe s’accorde. Je lui fis lire en français bien sûr et remplir deux trois phrases d’exemples. « Et enfin le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec l’auxiliaire être .» Je me souviens que petite j’arrivais bien à gérer ce sujet donc il était facile pour moi de l’expliquer. Pendant que Marek essayait d’enregistrer cette règle, je n’hésitai pas une seconde à me servir de nouveau dans la boîte de cookies posée à côté de nous. Finalement je ne m’en sortais pas trop mal pour canaliser la gêne qui m’envahissait. Il devait tout de même s’en rendre compte car je n’osais pas le regarder droit dans les yeux ou même esquisser des petites bêtises comme j’en avais l’habitude. Je devais changer pour que la bonne ambiance soit de nouveau là, mais je n’y arrivais pas. C’est étrange tout de même que pour quelques mots toutes choses peuvent changer. Je regardais alors par dessus son épaule pour observer ce qu'il faisait. Il était doué et apprenait rapidement, c'était une joie tout de même de le faire évoluer. Peut être que par la suite je devrais moi même poster des annonces pour aider les gens à apprendre cette douce langue. Il fallait y songer mais ce n'était pas une mauvaise idée, et puis ça m'aiderait à m'intégrer dans cette grande ville où je ne connaissais pas grand monde... « Tu t'en sors ? »
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