Dianna est un personnage très libre, je ne veux pas freiner votre imagination, je sais à quel point cela peut être stressant lorsqu'un scénario vous intéresse mais qu'il est bien trop "précis" pour laisser place à votre interprétation personnelle. C'est pourquoi je ne donnerai que quelques points à respecter pour l'histoire et le caractère, le reste dépend complètement de vous. Je veux que ce personnage soit le votre, et que vous vous sentiez bien en l'interprétant.

★ Di est lesbienne. À 100%, sans aucun penchant pour le sexe masculin ni même d'âme aventureuse. Elle aime les femmes. Elle aime tout chez elles : leurs lèvres, leurs traits doux, leurs mimiques, leurs organes sexuels. Lorsqu'elles jouait aux Barbies étant enfant, elle finissait toujours par faire divorcer Barbie avec Ken pour lui faire épouser sa meilleure amie. Cela ne veut pas dire qu'elle a eu du mal à l'accepter, juste que maintenant qu'elle est en paix avec elle même, la simple idée de coucher avec un mec lui donne la gerbe. Donc merci de ne pas faire changer d'orientation à ce personnage. Même pour un coup d'un soir trop arrosé.
★ Elle a grandit dans le quartier de West Portal. Qu'elle ai été adoptée, que ses parents soient aimants/riche/morts ou pas, c'est à vous de le décider. Personnellement, je l'imaginais bien grandir chez sa tante pour X raison, je crois que j'ai dépassé le quota d'épisode de Pushing Daisies conseillés pour ma santé
★ Niveau caractère, je l'imagine très têtue, éloquente et parfois insupportable, qui adore faire la fête, sarcastique et très chiante, mais aussi extrêmement intelligente, réfléchie et logique. Elle aime bien faire la morale aux gens, même si elle est loin d'être la mieux placée pour le faire. Je ne sais pas pourquoi je l'imaginerai bien dans le droit, parce que je la vois vraiment avec un sens de la répartie imbattable, mais le métier est complètement au choix.
★ Le nom du perso est tout à fait négociable, mais j'apprécierai si vous conserviez les initiales "DAF", qui sont également celles de mon personnage :)

Voici une partie de mon histoire qui inclut Dianna, si ça peut vous aider à cerner le perso !

12/07/1993 ; 15:22

Une journée tout ce qu'il y a de plus paisible, c'est le moins qu'on puisse dire. Sauf pour ma famille évidemment, puisque les Fitzgerald vivaient leur premier déménagement, de ce petit studio de Lone Mountain pour une petite maison familiale sur West Portal. Eh oui, pendant six longues années, nous avons tous les trois partagé le même petit appart d'une seule chambre avec une cuisine et une salle de bain. D'ailleurs, je me demande toujours comment mes parents ont pu le supporter. Ils devaient sûrement baiser quand j'étais à la crèche. Mais après plusieurs années d'économies et de dur labeur, nous avions enfin assez d'argent pour nous payer une superbe petite maison dans ce magnifique quartier banlieusard plein de faux culs et d'apparences trompeuses. On se croirait presque dans Desperate Housewives.

Je venais de passer une demi heure dans un camion de déménagement insalubre qui puait le fromage, et ma première action une fois sorti de cet horreur a été de me jeter sur le gazon de la maison la plus proche et de prendre une énorme bouffée d'air frais. C'est là que j'aperçus une femme sortir de la dite maison d'un air catastrophé. Je venais de me m'affaler avec mes chaussures sales sur son précieux gazon qu'elle passait des heures à polir jour après jour. Je reçu une bonne engueulade de la part de la lady. Mais ça en valait la peine. Parce que derrière elle, un sourire aux lèvres et une queue de cheval adorable, une petite fille jouait avec ses poupées sur le pas la porte. Ignorant les réprimandes de Mme McQueen, je me mis sur mes pieds, et couru à toutes jambes vers la gamine. Je m'assis devant elle, et tendis ma main tel un gentleman.

« Daisy. »

D'un air ravi, elle déposa délicatement la poupée qui était dans ses bras sur le sol, et pris ma main dans sienne, tout en la secouant.

« Dianna. »

Pas un rire. Pas un gloussement, ni même un sourire moqueur. Que je m'appelle Daisy, elle s'en foutait royalement. Et c'est là que j'ai su. Cette fille, c'était celle avec qui je passerai le restant de mes jours.

29/04/2003 ; 13:31

« Day, j'ai besoin de te parler de quelque chose d'important. »

Le petit café/restaurant collé au lycée était presque vide. La plupart des gens avaient mangé leur déjeuner entre midi et une heure, mais notre prof d'anglais était malade, nous avions donc le luxe de rester une heure de plus pour boire un café. Dianna dégustait son breuvage préféré : un latte macchiato caramel avec une touche de mousse et trois sucres. Moi, j'avais opté pour un simple café noir. J'avais toujours préféré garder les choses simples, contrairement à elle, obviously. Comme d'ordinaire, mon regard était perdu dans ses yeux bleus, admirant leur profondeur, et de temps en temps, mes rétines se dirigeait vers son sourire, et toutes les deux minutes, je l'admets, vers sa poitrine. J'étais fou de cette fille depuis que je la connaissais. Dans quelques mois, nous fêterions le dixième anniversaire de notre rencontre. Mais elle n'avait aucune idée des sentiments que j'éprouvais pour elle. Qu'elle ferme les yeux intentionnellement ou qu'elle y soit vraiment crédule, je n'en avais aucune idée. Mais j'étais loin d'être assez courageux pour lui en parler.

« J'écoute, Di. »

Elle était sérieuse. Son air sarcastique et libre habituel était absent. Elle arborait un visage grave. La dernière fois que je l'avais vue ainsi, c'était le jour où elle m'avait annoncé qu'elle avait eu ses règles pour la première fois, à l'âge de 12 ans. Mon cœur commença à battre légèrement plus vite. Oui, je pensais, ou j'espérais plutôt, qu'elle allait m'avouer qu'elle était également folle amoureuse de moi. Qu'est-ce que j'étais con. Elle prit une grande inspiration avant de commencer son discours.

« Je... Je me suis toujours sentie différente. Différente des gens autour de moi, différente du reste des filles de l'école. J'ai mis du temps avant de commencer à m'intéresser au shopping et au maquillage. La première fois que j'ai embrassé un mec, Kevin D'Amico, je m'attendais à des papillons dans le ventre, comme ce qu'ils racontaient dans les livres. Je n'ai rien ressenti, c'était décevant. Je me suis persuadée que c'était parce qu'il embrassait mal, que je trouverai un gars plus attirant, plus charmant. Qu'il fallait juste que je rencontre "le bon". J'ai seize ans, j'ai embrassé quatorze mecs au cours de ma vie, et pas un seul d'entre eux ne m'a fait ressentir ne serait-ce qu'une once de sentiment. Et j'ai enfin compris pourquoi. »

Elle n'aurait pas pu trouver pire comme début. À chaque mot qu'elle prononçait, mes espoirs devenaient de plus en plus intenses. Elle n'a jamais embrassé "le bon". Elle devait forcément parler de moi. C'était moi qui lui avait manqué, toutes ces années. N'est-ce pas ?

« Day, je suis gay. »

30/04/2003 ; 18:06

Je suis parti. Après une longue minute silencieuse durant laquelle l'information parvint à mon cerveau, je me suis levé, en renversant le café sur la table, et je suis parti. Pas un mot. Je suis rentré à la maison. Charlie a appelé le lycée pour leur dire que j'étais malade. Elle a toujours su que j'étais fou d'elle. Elle savait que je ne m'en remettrais pas facilement. Dianna a appelé. Dix sept fois. Elle a laissé douze messages, de plus en plus enflammés. Elle est passée hier soir, et ce matin. Mais ma mère s'est occupée elle en lui racontant ce qu'elle avait dit au lycée : que j'étais malade. Ce n'était pas tout à fait un mensonge. J'avais tout de même vomi quatre fois depuis hier. Aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas aller en cours. J'avais encore besoin de temps. Je n'étais pas fier de ma réaction. Lorsque je m'imaginais à sa place en ce moment, j'avais envie de me cogner la tête contre un mur. Elle devait penser que j'étais une sorte d'homophobe. Que je la haïssais pour ce qu'elle était, que je ne voulais plus que l'on soit amis. Mais je ne pouvais pas lui dire la vérité. Elle pèterai un câble. J'en étais sûr.

« DAY, Dianna est là pour te voir ! »

Je me redressa d'un coup sur mon lit en gueulant à mon père (qui n'était pas au courant de la situation) :

« Ne la laisse pas entrer ! Je veux pas la voir ! »

Une voix résonna de l'autre côté de ma porte close.

« Trop tard. »

Mon cœur accéléra dans ma poitrine. Merde. Je me leva de mon lit, duquel je n'avais pratiquement pas bougé depuis la veille, et je déverrouilla la porte, sans pour autant l'ouvrir. Elle pressa sur la poignée dès qu'elle entendit le loquet, et je me jeta sur mon lit, couvrant mes yeux de la couverture. Je n'étais pas encore prêt à la voir. Elle fit quelques pas, et referma la porte derrière elle. Je la sentie s'assoir sur le lit, à quelques centimètre de moi. Je pouvais déjà sentir son parfum. Comme à son habitude, elle inspira profondément avant de commencer à parler.

« Tu m'as déçu, Day. T'es la première personne à qui je le dis. J'ai sérieusement passé des mois et des mois à me torturer à ce propos. Je me suis haïs, je me suis jugée, j'ai tenté de me suicider, trois fois. Et enfin, lorsque je suis proche de l'acceptation, le premier à qui je fais mon coming out réagit comme... ça. T'es un connard. Un fils de pute. Je te hais. T'aurais au moins pu faire semblant de m'accepter comme je suis. Si mon meilleur ami, qui, soit dit en passant, est sensé m'aimer no matter what, ne peut même plus supporter de me regarder à cause de ça, imagine la réaction de ma famille. De mes voisins. Des gens que je ne connais même pas. J'ai toujours été là pour toi. Et quand j'ai besoin de toi, tu pars en courant. Tu sais quoi ? Je m'en fous. Hais-moi. Je suis gay. Gay gay gay gay gay. C'est ce que j'ai toujours été, et j'en serai fière dorénavant, et je m'en fous complètement des trouducs fermés d'esprit dans ton genre... »

Ma voix étouffée sortie de la couverture, à peine audible.

« Je ne te hais pas parce que tu es gay. »

Elle arracha violemment les draps de sur ma tête et les jeta sur le sol.

« Si tu veux me parler, tu devras me regarder dans les yeux. Ais des couilles mec. »

À contre coeur, je me redressa, et tourna la tête vers elle. Pendant un moment, mes yeux s'attardèrent sur les sien. Le bleu chaleureux était devenu glacial. Je racla ma gorge.

« Réfléchis, Di. Je suis né avec un vagin et un bite, je suis attiré par les filles ET par les mecs, je suis raillé tous les jours à cause de mon prénom. Vraiment, je suis la dernière personne au monde en droit de te juger à cause de ta sexualité. »

Elle hocha la tête, presque imperceptiblement.

« Alors c'est quoi le problème ? Me dis pas que t'es malade, je suis pas assez naïve pour le croire. »

À son exemple, je pris une profonde inspiration.

« Dianna, je suis amoureux de toi. Depuis qu'on a 6 ans. Depuis la première fois que je t'ai vu. Si je réagis comme ça, c'est pas parce que je te hais, c'est parce que je ME hais. Tu viens de me briser le cœur en mille morceaux. Et je n'ai personne d'autre à blâmer que moi même. Je suis débile, sérieusement. Quel genre de mec ne se rend pas compte que sa meilleure amie est gay ? »

Le tout sorti d'un coup, sans aucune respiration entre les mots ou les phrases. Sur son visage, je pouvais lire les première traces de réalisation. Sans que je ne m'y attende, elle se jeta sur moi et me pris dans ses bras pour l'un de nos légendaires câlins. Je sentis une goutte d'eau perler sur mon épaule. Elle pleurait. Je serra l'éteinte. Son parfum chatouillait mes narines. Nos bras s'effleuraient, je pouvais sentir sa peau douce sur la mienne. Lorsqu'elle ouvrit sa bouche pour parler, l'odeur de son chewing gum à la menthe m'atteint avant ses paroles.

« Et quel genre de fille ne se rend pas compte que son meilleur ami est fou d'elle ? »