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 I believe in nothing. But the beating of our hearts ...

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MessageSujet: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMar 29 Nov - 20:54

Dylan Trenton McFidees

« IL N'Y A RIEN DE PLUS TROMPEUR QU'UN SOURIRE »


Je m'appelle Dylan Trenton McFidees et j'ai fêté mes vingt huit ans en septembre dernier. En effet, je suis né en 1983 dans une jolie petite ville du Texas. Je suis un ancien journaliste reporter, qui a décidé de prendre une retraite anticipé pour diverses raisons. Depuis, je suis écrivain, ayant publié un livre qui a connu un franc succès. Je suis à deux cent pour cent hétérosexuel, comme le prouve d'ailleurs ma relation amoureuse avec Sorà, depuis avril dernier, bien que je sois amoureux d'elle depuis des années. Nous avons d'ailleurs une jolie petite fille née en début d'année. Et pour terminer, je fais partie du groupe "YOU ONLY LIVE ONCE".



Phobies. Depuis quelques années, je développe peu à peu une violente phobie des immeubles hauts. Les grattes ciels principalement. Cela a commencé lorsque l'immeuble dans lequel je me trouvais, chez ma tante, à New-York, a prit feu, nous bloquant dans les étages supérieurs le temps d'être secouru par les pompiers. Par la suite, j'eus droit à diverses mésaventures. Je me suis retrouvé bloqué sur le toit d'un immeuble de vingt étages puis dans l'ascenseur d'un autre. L'attentat du onze septembre 2001 ne m'a pas franchement aidé évidemment. Et enfin, je me trouvais dans un immeuble de Tokyo lors du séisme du onze mars. A présent ... Je refuse catégoriquement, d'entrer dans un immeuble de plus de dix étages ! Depuis un certain jour de mars, j'ai aussi une peur panique des vagues et des tremblements de terre. Inutile de demander pourquoi. Et depuis tout petit, j'ai inconsciemment peur des grandes étendues d'eau. Sans doute la crainte de me noyer, même si j'ai quand même apprit à nager depuis ma mésaventure.

Style vestimentaire. Mon style vestimentaire est assez ... Unique ! A la fois rock, punk, grunge, classe et autres ... J'adore porter des vêtements que personne d'autre ne porterait. Comme un pantalon clouté, un débardeur ouvert sur les côtés, une chemise au motif écossais, un tee shirt imprimé et bien d'autres encore. A côté de cela, je suis fan des chapeaux et des lunettes de soleil. Quant à mes lunettes de vu, j'ai opté pour une monture large et ronde. Oui ... A la Harry Potter. Sinon, j'aime tout autant porter une paire de rangers que des baskets noires ou blanches. Et j'aime autant une veste en cuir blanche, noire, bleue électrique, qu'un trench coat ou autre. Un jour je peux être vêtu de façon on ne peut plus décontractée. Et le lendemain ... Je serai en mode classe et sophistiqué.

Tatouages. Il faut savoir, que j'adore les tatouages et que, dès que je traverse quelque chose d'important, je me fais tatouer. Parfois, je fais même des tatouages simplement parce que j'ai des idées de tatouages. Le premier que j'ai fais, est sur mon avant bras droit. Le second se trouve sur la face interne de mon poignet gauche. Et le dernier en date remonte à ce début d'année et se trouve sur ma clavicule. Il est simplement écrit "provehito in altum". J'envisage de me faire un nouveau tatouage pour représenter ma Niri et notre fille, au cours de l'année à venir.

Dépression. J'ai toujours été du genre à profiter de la vie comme jamais en faisant la fête, retrouvant régulièrement mes proches et j'en passe. Mais ça, c'était le cas jusqu'à ce que je quitte le pays, pour faire toute une série de reportages pour la chaine pour laquelle je bossais avant. Durant ce laps de temps, j'ai vécu bien trop d'horreurs, pour parvenir à faire mine de rien à présent. A tel point d'ailleurs, qu'à mon retour je n'étais plus le même. Retrouver ma Niri et découvrir notre fille, aurait sans doute du me sortir de cette sombre période. Malheureusement, en raison de sa dépression, je suis bien forcé de mettre la mienne de côté. Tout simplement parce qu'elle est ainsi, par ma faute. Il faut bien que j'assume mes erreurs, malgré ma dépression.

Esprit de famille. Malgré le fait que j'ai toujours été un accro des fêtes et tout ce qui va avec, j'ai toujours eus un sacré esprit de famille. Certes, ma famille se résumait uniquement à ma mère, ou presque, pendant de longues années. Mais depuis mon retour, j'ai aussi et surtout, la femme de ma vie et notre fille pour qui je ferais tout.


Faire une analyse de soit même pour décrire son propre caractère, ça n'a rien de simple. Loin de là même ! Selon moi c'est très difficile. Tout simplement parce que même la personne la plus simple qui soit, a forcément un caractère complexe à expliquer en quelques lignes. Mais si je devais résumer mon caractère, je dirais que j'en ai deux. Enfin ... j'en ai eus un et depuis un an, j'ai totalement et définitivement changé. Avant, j'étais un séducteur et fêtard invétéré, qui ne pensait à rien d'autre que faire la fête et ajouter des prénoms de fille à mon tableau de chasse. A présent, je me suis grandement calmé et j'ai décidé de me calmer pour de bon. Tout simplement parce que l'amour ça nous change un homme ! Certes, cela fait six ans que je suis amoureux de la même personne sans oser le lui avouer puisqu'il s'agit de ma meilleure amie. Mais il y a un an, j'ai fais une connerie en répondant au désir qu'elle suscitait chez moi. Et le lendemain matin, j'ai fais une autre connerie en prenant la fuite comme un lâche. Quoi qu'il en soit, cela m'a permis de réaliser que ce serait toujours elle et aucune autre. Seule elle était faite pour moi et il me fallut une longue année pour réaliser que je devais absolument revenir à Lewis et conquérir le coeur de la femme de ma vie, et meilleure amie. C'est cette décision qui me fis changer du tout au tout. Adieu au séducteur fêtard ! A présent je suis sérieux, calme, posé et réfléchi, du moins le plus que je peux ... Je sais ce que je veux et je ferais tout pour parvenir à l'avoir ou le vivre ! A côté de cela, je suis toujours un type protecteur, possessif, jaloux, généreux, franc, sincère et complètement déjanté. Quand il est question de faire une connerie, aussi grosse soit-elle, je suis toujours le premier partant. Tant qu'au final on peut rire et s'éclater ... Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Évidemment, je ne suis pas uniquement cela ! Malgré tout ce que j'ai pus vivre dans ma vie, je suis d'un naturel quelque peu optimiste. Je préfère ne pas me morfondre sur de sombres pensées et me laisser aller à la déprime. Ce n'est nullement dans mon caractère ! Je préfère voir le bon côté des choses dans tous les malheurs de la vie. Je suis aussi très attentif et à l'écoute, ce qui fait de moi un confident parfait. Cela ne me dérange pas de rester des heures à écouter une personne qui compte pour moi, parler de tout ce qui cloche dans sa vie. En résumé, je ne suis pas un type mauvais et je suis facile à vivre ... Quand je fais des efforts ! Parce que je dois avouer que je suis assez lunatique. Autant je peux être d'excellente humeur à rire et plaisanter, que je peux m'énerver ou faire la tête à la première plaisanterie que je ne comprendrais ou n'apprécierais pas. Je ne me vexe pas facilement mais lorsque cela arrive, c'est assez ... Effrayant ! Il faut dire, que je suis affreusement rancunier et que je n'oublie jamais le mal que l'on aurait put me faire d'une quelconque façon que ce soit.



résumé
Trenton a perdu son père d'une tumeur au cerveau, lorsqu'il était encore petit. Dès ses quinze ans, tout en étant un fils modèle pour sa mère qui demeurait célibataire pour l'élever, il devint un fêtard séducteur compulsif. Dès sa sortie de la fac, il est devenu journaliste reporter, pour une grande chaine télévisée américaine. Il a rencontré la femme de sa vie à 21 ans, sans le savoir et ils sont devenus les meilleurs amis du monde, pendant 5 ans. Ils ont couché ensemble et il a prit la fuite durant une année entière, sans donner de nouvelle et sans en prendre. A son retour en avril 2011, il a découvert qu'il était père. Pour tenter de se retrouver pleinement et refaire leur vie, ensemble, ils ont décidé de quitter le Texas, pour venir s'installer à San Francisco, en été 2011.




Prénom/Pseudo : Elodie alias Morphine.
Âge : 21 ans depuis peu *pleure*
Célébrité sur l'avatar : Dieu. Jared Leto
Personnage : Inventé
Code du règlement : Melt Your Popsicle.
Comment avez-vous connu le forum ? Aucune idée xD
Autres commentaires ? Juste ... J'ai vu dans le règlement que pour certaines personnalités on pouvait faire exception pour l'âge (en plus Jared est en exemple Arrow). Du coup je voulais savoir si 28 ans ça allait pour Jared ? Disons qu'il s'agit d'un perso que j'ai crée en avril et que j'ai eus le temps de jouer un peu donc je tiens à cet âge =/
Icones par SUN. Bannière par HXCFAIRY.
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMar 29 Nov - 20:54



Toute histoire commence par une rencontre


« Hey Dylan ? Dylan ? Dylaaaaaaneuuuuuh !! » Sursautant légèrement, un jeune homme aux cheveux bruns et aux yeux bleus, tourna la tête pour voir celui qui était en train de l'appeler à voix basses, sur la rangée derrière la sienne, durant leur cours d'économie. Soupirant, le dénommé Dylan, adressa à son ami un regard noir. « Matt je sais pas toi mais moi je suis en train d'écouter le cours là. Alors ferme la tu veux ? » Le jeune Matt, leva les yeux au ciel avant de désigner un point, plusieurs rangés plus basses. « Mais matte un peu ce qu'on a là ! » Faisant claquer la langue contre son palet, signe d'agacement de sa part, le brun se retourna pour regarder là où son ami lui montrait. En apercevant la jeune fille blonde rousse qui se trouvait trois rangées plus bas que la sienne et légèrement en décalé par rapport à lui, il en eut le souffle coupé. Aucun doute là dessus, cette fille était la beauté incarnée ! Un front haut, un nez long et fin, une bouche légèrement pulpeuse et parfaitement dessinée, des pommettes hautes, de longs cheveux lisses. « Hey ferme la bouche un peu ... T'as pas l'air con là ... » Entendant le ricanement de son ami derrière lui, Dylan obéit en refermant aussitôt la bouche, demeurant pourtant toujours aussi incapable de détourner le regard de cette jeune femme à la beauté hypnotisante. Sentant sans doute le regard insistant posé sur elle, la blonde tourna alors son regard vert émeraude vers le jeune homme qui se trouvait plusieurs rangées derrière lui. Lorsqu'elle croisa son regard, ses joues se colorèrent d'une légère couleur rouge rosée. Lorsqu'elle se détourna de lui, semblant gênée, Dylan tenta tant bien que mal de revenir à son cours pour le suivre et prendre des notes. Durant les deux heures qui suivirent, il du lutter de toutes ses forces pour ne pas la regarder de nouveau, bien que son regard fit régulièrement des allés et retour entre elle et sa feuille sur laquelle il prenait rapidement des notes. Lorsque la fin du cours arriva, il rangea ses affaires en hâte dans son sac avant de filer rapidement sans attendre sa bande d'amis pour rattraper la jeune femme. Lorsqu'il fut à sa hauteur, il souffla doucement avant de lâcher un bref ... « Hey... » Surprise par une telle arrivée, la jeune femme tourna le regard vers elle en souriant en coin.« Hey... » Répondit-elle sur le même ton en regardant à nouveau face à elle.« Hum... tu es nouvelle n'est-ce pas ? Je ne t'avais jamais vu jusqu'à présent ... Moi c'est Dylan. » « Oh oui je suis arrivée ce matin seulement. Et je dois bien avouer que je me sens un peu perdue. Je suivais des cours par correspondance alors forcément, ça m'effraie un peu de me retrouver dans une université avec autant de gens. Et je m'appelle Autumn. » De toute évidence émerveillé et subjugué, le jeune homme regarda la blonde avec des yeux brillants de ravissement.« Oh si tu veux je pourrais te faire visiter et tout. Tu as terminé les cours là ou tu veux que je t'accompagne quelque part ? Ca ne me pose pas de problème, j'ai terminé moi. » « J'ai terminé les cours moi aussi ... » « Ah ... Hm sinon on peut aller boire un café ? Histoire de ... Ben d'apprendre à se connaitre. Je suppose que tu ne connais encore personne ici ... » Alors qu'il s'attendait à un refus pur et dur de la part de la part d'Autumn, Dylan eut la surprise de la voir se tourner à nouveau vers lui en souriant. « C'est très gentil Dylan ... J'accepte ! » Continuant leur discussion à propos d'eux tout simplement, les deux jeunes gens avaient quittés la fac en riant et parlant tranquillement, lorsque Matt débarqua pour enrouler un bras autour des épaules de Dylan en explosant de rire et donnant un tape sur le torse de son ami. « Alors Dydy on essaie déjà de sauter la petite nouvelle ? » Surprise et dégoûtée, Autumn, s'éloigna rapidement des deux garçons sans se retourner, malgré les appels de Dylan. « Merde Matt ... T'es vraiment con ! Et arrête de toujours penser à ça ... » Malgré cette rencontre qui aurait put mal se terminer, ces deux personnes se revirent à plusieurs reprises, jusqu'à se mettre en couple. Deux ans plus tard, ils se mariaient et quelques mois après ce mariage, eurent leur fils. Le premier et le dernier enfant. Ils l'appelèrent Trenton Dylan ...

Les malheurs arrivent rarement seuls


« Maman l'est où papa ? » La petite voix douce et à peine audible de son fils, s'éleva derrière Autumn, dans la voiture familiale. Elle lui lança un rapide regard dans le rétroviseur, souriant légèrement en voyant sa petite moue boudeuse. Le garçonnet qui venait de fêter ses trois ans, ressemblait déjà énormément à son père. Ses yeux étaient d'un bleu intense, lui donnant un regard perçant et intelligent. Son nez était fin et petit, son menton déjà volontaire et ses cheveux bruns. Il savait plutôt bien parler, même s'il n'articulait pas forcément bien, comme tout enfant de son âge. Il était à l'école depuis deux petits mois seulement et il ne rencontrait aucun problème. En bref, il était à l'image de leur relation et de leur vie depuis qu'ils se connaissaient. A savoir, à la fois normal, parfait et merveilleux. Il était le fruit de leur amour, leur dose de bonheur et de joie. Ils vivaient toujours dans leur petite maison de location et tout allait toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ils ne rencontraient pas le moindre problème dans leur vie. C'en était même presque trop beau pour être vrai. « Je te l'ai dis tout à l'heure mon chéri. Papa est resté à la maison, il avait mal à la tête aujourd'hui. » Sans rien répondre, le garçonnet détourna la tête pour regarder dehors en hochant lentement le menton.« Maman aujoud'hui Tim a tapé Billie » Riant doucement devant le changement de sujet radical de son fils, la jeune femme le regarda de manière attendrie, par le biais du rétroviseur. « Ah oui ? Et les maitresses l'ont punis ? » Croisant le regard de son fils, elle eut un léger sourire en voyant sa mine déterminée. « Oui ! J'ai dis aux maitresses qu'est-ce qu'il avait fait. Et avant, je l'ai gondé pace que on tape pas su les filles. » Riant de nouveau, elle se gara tranquillement dans la rue de leur maison avant de détacher sa ceinture pour se tourner vers lui. « C'est bien mon fils, je suis fière de toi ! Tu ressembles de plus en plus à ton père ! » Sans rien ajouter d'autre, elle quitta la voiture pour en faire le tour et détacher son fils et regagner tranquillement la maison familiale, en le tenant par la main. Lorsqu'elle entra à l'intérieure de la maison, elle souffla doucement à son fils de ne pas faire de bruit et de filer dans sa chambre pour s'amuser, ajoutant qu'elle le rejoindrait après. Lorsqu'elle eut mit sa veste sur le porte manteau et retiré ses chaussures, elle se dirigea sans attendre vers la chambre conjugale. Lorsqu'elle y entra, elle retrouva la pièce plongée dans une obscurité totale, comme depuis le matin. Sur la pointe des pieds, elle entra pour aller s'asseoir sur le bord du lit, passant sa main sur le front de son mari qui était toujours à température normale, à première vu. En l'entendant gémir doucement, elle retira sa main. « Hey ... » Souriant légèrement, elle se pencha pour déposer un bref baiser sur les lèvres de celui qui partageait sa vie depuis cinq ans. « Hey ... Tu vas mieux ? » « Sur une échelle de un à dix ... La douleur est à neuf et demi ... Ce qui est un certain progrès puisque ce matin elle était à douze sur dix ... » Soupirant doucement, la jeune femme embrassa une nouvelle son mari avant de se lever. « Je vais te préparer un bouillon et je ferais en sorte que Trenton ne fasse pas trop de bruit. » Un instant plus tard, elle revenait dans la chambre pour apporter un bouillon ainsi qu'un médicament à son époux, l'embrassant une nouvelle fois avant de filer pour rejoindre son fils dans sa chambre où il jouait tranquillement aux petites voitures. Souriant légèrement, elle s'essaya sur le lit de son fils, recouvert d'une couette à l'effigie des "Minipouss". « Y dort mon papa ? » « Oui mon chéri. » « Et mon bisou du soir ? » « Pas ce soir désolée. Mais demain il ira mieux et vous rattraperez cette journée de perdue. » Mais malheureusement, ce ne fut pas le cas. Le lendemain ainsi que le sur lendemain, Dylan resta enfermé dans sa chambre, dans le noir complet. Les compris qu'il prenait ne suffisait pas à faire passer son mal de tête et pourtant, ni lui ni son épouse ne s'inquiétèrent réellement. Et ils pensèrent avoir eut raison lorsqu'au quatrième matin, il se réveilla d'excellente humeur, son mal de tête ayant totalement disparu. Il passa même son samedi à s'amuser avec son fils et sa femme, à jouer dans le jardin. Il était justement en train de jouer avec son fils, qui s'amusait à lui envoyer un ballon, lorsqu'il sembla perdre tout réflexe. En effet, au troisième lancée de ballon, il leva les bras pour le rattraper, mais le regarda tomber à ses pieds sans même l'avoir touché de ses mains. Moqueur, son fils avait rit un bon moment, sous le regard bienveillant de sa mère qui pensait alors que ce n'était qu'une petite maladresse de son tendre époux. Sans attendre une seconde, Trenton s'était replacé en face de son père, ballon en main. « Attape papa attape ! » Cria-t-il avant de lancer le ballon en direction de son père qui, une nouvelle fois, leva les bras en vain.« Je crois que ... Je crois que je vais aller me ... Coucher. » Fini par dire le père de famille en fronçant les sourcils, avant de s'éloigner en titubant quelque peu, pour rentrer dans la maison. « Chéri ? Chéri ça ne va pas ? » Lui demanda son épouse qui l'avait rejoint et enroulé un bras autour de sa taille pour le soutenir. « Je crois ... que je ... vais être malade. » Avant d'avoir eut le temps de terminer sa phrase, il rentra dans la maison en courant, manquant tomber à trois reprises, et s'enferma dans les toilettes pour vomir. Inconscient de ce qui était en train d'arriver, Trenton resta dans le jardin, pour s'amuser seul avec son ballon. Alors que d'un côté Autumn était en train d'émettre l'idée que son mari devrait se rendre à l'hôpital car ce qui lui arrivait n'était pas normal, de l'autre, leur fils était en train de s'approcher dangereusement du bord de la piscine.

Les maladies, c'est comme l'amour. Ca arrive quand on s'y attend le moins.


Toujours inquiets pour l'état de santé de Dylan qui n'en finissait plus de vomir dans les toilettes, aucun des deux parents n'entendis le bruit de chute dans l'eau, de Trenton, qui s'était penché au dessus de la piscine, pour récupérer son ballon qu'il y avait fait tomber. Cela faisait exactement deux minutes qu'il se trouvait dans l'eau, lorsque sa mère vint s'inquiéter de savoir si tout allait bien pour lui. Elle venait de prendre la décision de conduire son mari à l'hôpital. Mais lorsqu'elle vit son fils dans l'eau, elle oublia tout cela et ne pensa plus qu'à lui. Sans prendre le temps de réfléchir plus d'une seconde, elle retira ses chaussures et fila dans l'eau toute habillée, pour repêcher son fils qui était inconscient. Hurlant et pleurant, elle le ramena sur le bord de la piscine pour lui faire un massage cardiaque et du bouche à bouche. Juste le temps pour son époux de se ressaisir et de les rejoindre, se laissant tomber à genoux devant eux en pleurant, commençant sérieusement à croire que par sa faute, leur fils s'était noyé. Mais après de trop longues minutes de massage cardiaque et bouche à bouche, Trenton revint à lui, pour le plus grand soulagement de ses parents. Pleurant et toussant de l'eau, il se réfugia dans les bras de sa mère qui, une nouvelle fois, prit la décision de se rendre aux urgences. Mais cette fois, c'était pour son fils. Et de son côté, Dylan déclara qu'elle n'avait qu'à y aller seule avec lui, et que lui même resterait là pour se reposer, ajoutant qu'elle n'avait pas à s'inquiéter pour lui. Et c'est ce qu'elle fit, sans se faire prier, trop inquiète pour son fils pour penser à quoi que ce soit d'autre. A son retour au domicile familiale quelques heures plus tard, son fils allait pour le mieux et son époux semblait aller bien aussi. Autant dire que, pour eux, il n'y avait plus la moindre raison de s'inquiéter. Ils laissèrent donc les jours, les semaines puis les mois s'écouler sans trop se faire de souci, que ce soit pour l'époux ou le fils. Jusqu'au jour où Dylan passa trois nouvelles journées, enfermé dans la chambre, dans le noir, à faire de fréquentes allés retour entre la chambre et les toilettes, pour vomir. Cela faisait exactement dix mois, qu'ils avaient vécut cet accident au bord de la piscine. Lorsqu'enfin ils se décidèrent à se rendre à l'hôpital, ce fut pour s'entendre dire qu'il fallait faire des examens de toute urgence. Et rapidement, le verdict tomba. Dylan était atteint d'une tumeur au cerveau, à un stade assez avancé. Autant dire qu'il était trop tard pour une opération et qu'il lui faudrait avoir recourt à la radiothérapie puis à la chimiothérapie. Autant dire que ce fut le tout premier coup dur pour cette petite famille qui, jusque là, avait toujours connu le bonheur parfait et sans nuage. Et ce ne fut pas seulement un petit coup dur. Durant plusieurs années, le couple dû lutter contre la maladie qui semblait tuer à petit feu Dylan. Les traitements de chocs effectués à la chaine, semblait le guérir pour mieux l'achever par la suite, lorsqu'il replongeait. L'atmosphère à la maison se faisait de plus en plus pesante, les visages étaient tirés, la joie avait quitté la petite famille et les sourires avaient disparus. Même Trenton, malgré son jeune âge, sentait qu'il se devait d'être calme, silencieux et obéissant. Jamais il ne parla fort, jamais il ne désobéit aux ordres de sa mère, jamais il n'entra dans la chambre conjugale pour voir son père. Bref, il était le fils parfait. Même s'il était un brin trop calme pour un enfant de son âge. Ses parents avaient bien conscience de la pression qu'ils posaient sur leur fils. Et c'est bien pour cette raison là d'ailleurs, que bien souvent, ils cherchaient à l'éloigner de la lourde atmosphère de la maison. Régulièrement, il passait des week-end chez ses grands parents, que ce soit maternels ou paternels. Et c'est un jour où il rentrait de chez sa tante, qu'il trouva sa mère totalement effondrée, devant la porte de la maison familiale, regardant un brancard recouvert d'un drap blanc, s'éloigner en direction d'une ambulance. A peine Trenton était-il descendu de la voiture de sa tante, qu'il filait en courant en direction de sa mère. Il avait huit ans et savait parfaitement ce qui était en train d'arriver. Cela faisait cinq longues années qu'il voyait son père aller de plus en plus mal. Il n'avait même que ces souvenirs de lui. Un homme malade et mourant qu'il pouvait rarement voir sous son vrai visage d'époux et père parfait, à la joie de vivre. « Maman ... Papa il est parti pour le paradis ? » Demanda-t-il doucement en enroulant ses bras autour de la taille de sa mère et posant sa tête contre son ventre. « Oui mon ange ... Il est parti ... » Répondit-elle après un instant de silence, essuyant rapidement ses larmes avant d'enrouler ses bras autour de ses épaules en le serrant fortement contre elle.

*.*.*.*.*.*.**.*.*.*.*.

Et si on disait, que j'ai juste pas de chance ?


Ce début d'histoire, n'est pas tiré d'un roman quelconque ou de quoi que ce soit d'autre de ce genre. Même si, honnêtement, j'aurais largement préféré cela. Au lieu de cela, cette histoire est la mienne, tout simplement. C'est bien moi qui suis né de deux parents complètement fous amoureux l'un de l'autre. C'est bien moi qui ais faillis me noyer dans la piscine de notre maison familiale, alors que mon père s'apprêtait à se rendre aux urgences pour ses problèmes de santé. C'est de ma faute, selon moi, qu'il est mort ... Mort un jour où je n'étais même pas là, pour couronner le tout. Enfin bon, il y a pire me direz vous. Oui ... Il y a toujours pire que soit. C'est ce qu'il faut se dire et c'est bien ce que je me dis depuis toujours. C'est ainsi que m'a élevé ma mère depuis toujours, mais plus encore depuis le décès de son cher et tendre. C'est un mois à peine, après le décès de mon père, que ma mère a prit la décision de déménager. Non seulement avec un salaire en moins nous ne pouvions plus vivre dans la maison familiale. Mais en plus, il y avait là bien trop de souvenirs à son goût. Au début elle cumula plusieurs emplois pour pouvoir subvenir à nos besoins. Elle n'avait alors que son dimanche de libre. Je passais mes mercredis et mes samedis chez ma tante, qui venait me chercher le matin pour me ramener le soir, lorsque ma mère ne pouvait pas faire elle même les allés et retour. J'étais encore jeune mais j'étais déjà débrouillard. A plusieurs reprises, il est arrivé que le matin, ma tante ne puisse pas venir me chercher et que ma mère ne puisse pas attendre que je commence l'école. Ces jours là, elle me réveillait juste avant de partir, me souhaitait une bonne journée et me laissait me préparer seul et déjeuner pour ensuite me rendre à l'école à pieds. C'était la même chose le soir lorsque personne ne pouvait venir me chercher. Je vécut donc à la fois très entouré et à la fois, très seul. Paradoxal certes ... C'était ma vie, tout simplement. J'étais habitué. Je pense ... Qu'une vie qui commence mal et qui est semée d'embûches, ne peut que mal se continuer et se terminer. Pour moi, c'est comme une mauvaise journée. Le genre où on fait que des conneries jusqu'au moment où on en vient à la conclusion que l'on aurait mieux fait de ne pas se lever. Eh bien la conclusion de ma vie ... C'est que je n'aurais pas du naître. Comme l'enfant que ma mère a perdu, deux semaines après la mort de mon père. Ah je n'ai pas mentionné ce bébé ? Sans doute parce que c'est encore une chose que je préférerais ne pas avoir connu dans ma vie. Le fait d'avoir faillis avoir un petit frère ... J'ignorerais toujours pourquoi mes parents avaient prit la décision, un an auparavant, de tenter d'avoir un autre enfant. Ils avaient pourtant parfaitement conscience du fait que mon père allait mourir tôt ou tard et que ce n'était qu'une question de temps. Mais de toute évidence, ils pensaient plus au fait que mon père laisserait une autre part de lui en partant ... Quoi qu'il en soit ... Ma mère était enceinte de sept mois et demi lorsqu'elle perdit l'enfant qu'elle portait. C'était un soir de semaine, alors qu'elle était en train de préparer le repas pour nous deux. Nous vivions toujours dans la maison familiale et elle avait prit le temps de changer de chambre le jour même, pour ne plus avoir à supporter l'atmosphère pesante de celle qu'elle partageait avec l'homme de sa vie, lorsqu'il était encore en vie. Désormais, c'était dans ma chambre qu'elle dormait, avec moi. Bref, pour en revenir au repas, elle se trouvait devant la gazinière, en train de remuer une sauce lorsqu'elle lâcha ce qu'elle tenait en main, gémissant de douleur en portant une main sur son ventre en se cambrant en avant et se reculant lentement. A cet instant là, j'étais en train de faire mes devoirs sur la table de la cuisine. A son hurlement, j'avais levé un regard inquiet vers elle, me levant rapidement pour m'approcher d'elle en voyant ses traits figés par la douleur et sa peau blêmir violemment.« Maman ? Maman ça va pas ? » « Trenton ? Chéri, tu te souviens du numéro des d'urgences ? » Demanda-t-il alors, d'une voix faible, rapidement suivit d'un nouveau hurlement de douleur. Sans répondre, je quittais la pièce en courant pour me rendre dans le salon où se trouvait le téléphone sans fil, composant rapidement le 911 pour expliquer la situation. Lorsque je revins dans la cuisine un bref instant plus tard, ma mère était assise sur une chaise devant la table, une flaque de sang s'étant formée sur le sol. Sans réfléchir, j'avais couru droit vers elle, glissant et manquant tomber, pour la regarder presser fortement ses mains sous son ventre arrondi. « Maman tu saignes ! » « Ce n'est rien Treton ... Tu verras, ce n'est rien ... » Bien entendu ... Ce n'était là qu'un mensonge destiné à éviter que je m'inquiète de trop pour elle et le petit frère que je devrais avoir dans les semaines à venir. En réalité, son fils semblait vouloir sortir plus tôt que prévu. Le temps d'arriver à l'hôpital, elle accoucha d'un enfant mort né ...

L'adolescence c'est fait pour s'amuser et rien d'autre.


« Trenton ? Boîte ce soir ? » Souriant en coin, chewing gum en bouche, je me balançais lentement sur ma chaise pour regarder mon ami Stew, qui se trouvait à deux places de moi. « Hin hin ... j'suis occupé ce soir ... » A mon regard et à mon sourire entendu, il n'eut aucun mal à comprendre quelle serait mon occupation de ce soir là. Il me connaissait mieux que personne puisqu'il était mon ami depuis notre entrée dans ce lycée, deux ans plus tôt. Lorsqu'il laissa échapper un bref rire, je compris qu'il voyait parfaitement mon programme de la soirée. « Oh ... Oh ! Tu veux dire que ... Sandy !? Non ... Putain Trenton t'es trop fort ... Respect ! » Riant doucement, je lui adressais un faible sourire moqueur sans cesser de me balancer sur ma chaise. « On dirait que ça te surprend de moi ... Tu le sais pourtant. Quand je veux ... J'ai ! » Oui ... C'était un fait ! Et c'était surtout le cas avec les filles. Il fallait avouer que j'avais tendance à beaucoup aimer plaire. Et lorsque je devais jouer au jeu de la séduction pour attirer une fille dans mon lit ... Eh bien cela m'amusais plus encore. Malgré le fait que je ne me fixais jamais avec la moindre fille et que j'étais plus intéressé par le fait de m'amuser qu'autre chose, il n'en demeurait pas moins que j'avais toujours autant de succès au sein du lycée. Je doutais que la moindre fille étudiant là, ignore la réputation que j'avais en tant que séducteur. Selon Stew, c'était le fait que malgré tout je restait un type bien, qui expliquait cela. En effet, je n'étais pas du genre à dire à qui mieux mieux, que j'avais couché avec telle ou telle fille au sein du lycée. Du coup, elles ne passaient pas pour des filles faciles. En tout cas si c'était le cas, ça ne venait pas de moi. La seule personne à savoir avec qui j'avais couché exactement, était Stew. Or, il était un mec tout ce qu'il y a de plus sérieux, étant en couple et heureux, depuis un an. Un an, ça faisait beaucoup à notre âge, tout juste seize ans. Malgré mon âge encore jeune, j'étais un brin avancé. La vie que j'avais vécut jusque là, avec le décès de mon père et tout le reste, m'avait forcé à être un peu plus indépendant qu'il ne le faudrait. Je ne pensais pas uniquement à m'amuser, malgré que je trouvais toujours du temps pour cela. Du lundi au vendredi, j'étais au lycée et je ramenais de bonnes notes à la maison, de quoi rendre fière ma mère. A côté de cela, le mercredi après-midi et le samedi toute la journée, je travaillais dans une librairie, ou je pouvais dévorer des tas de livres, étant fan de littérature depuis toujours. Malgré mes semaines bien remplies, je trouvais le moyen de sortir en boîte de nuit le vendredi et le samedi soir, très régulièrement. Quant au dimanche, je le passais à dormir et à manger et regarder la télévision avec ma mère. C'était un jour qui lui était totalement réservé. Mon petit emploi ne me servait pas à financer mes études ou quoi que ce soit de ce genre. Non, il était là pour aider ma mère et lui éviter de cumuler deux emplois comme elle avait dut le faire pendant bien trop longtemps à mon goût. Mon seul objectif dans la vie : gagner assez d'argent pour subvenir aux besoins de ma mère et faire en sorte qu'elle n'ait plus du tout à travailler, pour qu'elle soit heureuse tout simplement. Elle méritait cela tout simplement, après tout ce qu'elle avait fait pour moi depuis le décès de son cher et tendre. Elle avait tout sacrifié pour moi. Tout ... Et c'était grâce à elle surtout, si j'étais celui que j'étais devenu, tout simplement. J'étais sérieux dans mes études et le travail, j'aimais rire, faire quelques petites conneries comme tout jeune de mon âge, je faisais souvent la fête et j'avais des amis. Bref, j'étais un adolescent comme tant d'autres, avec simplement une conscience aigüe du fait que la vie n'avait rien de simple. J'aurais évidemment préféré ne pas avoir eus la vie que j'avais malheureusement eut. Mais elle avait tout de même eut un certain avantage ... J'étais devenu ce que j'étais. Loin d'être prétentieux, je ne pouvais tout de même que reconnaitre le fait que ma mère m'avait éduqué de sorte à me rendre le plus autonome, sérieux et droit possible. Oui ... Et c'était pour cette raison là que j'étais près à tout, absolument tout, pour la rendre heureuse elle, comme elle le méritait.

Et si je te dis que l'amitié c'est le plus important ?


Etant un grand passionné de littérature depuis toujours, contrairement à Stew qui préférait les maths, je suivais plusieurs matières différentes des siennes. C'est d'ailleurs dans l'une de ses matières là, que je rencontrais alors Josh Galaway, qui deviendrait par la suite mon meilleur ami. A l'époque je n'étais pas si enchanté que cela de faire sa connaissance puisque le professeur avait prit la décision de nous placer deux par deux pour plancher sur plusieurs sujets. Mais je ne pus que changer rapidement d'avis lorsque je commençais à parler avec Josh, de littérature et tout ce qui s'y rattache. Il était la première personne avec qui je partageais ma passion de la littérature et la première personne avec qui je pouvais en discuter sans lasser mon interlocuteur. Autant dire que ça, ça marque et que ça noue des liens ! Notre projet à présenter en cours était si grand et vaste, qu'il était fréquent que nous nous retrouvions l'un chez l'autre pour continuer à bosser. Ce n'était pas uniquement un projet qui était en train d'être monté mais aussi une amitié, réelle. Bien sûr à l'époque, je l'ignorais encore. C'est le genre de choses que l'on réalise seulement une fois l'amitié bel et bien là et présente. Quoi qu'il en soit, plus nous nous voyions en dehors du lycée et plus nous étions amis. Nous commencions même à sortir boire un verre ensemble de temps à autre, simplement pour se connaitre en dehors des livres et tout ce qui les entourait. De façon tout à fait involontaire de ma part, j'en venais même à délaisser Stew qui le remarqua et s'éloigna à son tour de moi. Il parait que l'amitié c'est comme l'amour, ça va et ça vient. Tu parles ... L'amour ce n'était décidément pas pour moi. Je n'étais jamais tombé amoureux et je doutais fortement que cela puisse m'arriver. Mon amitié avec Josh ne me changea en rien. Simplement, je partageais ma passion avec quelqu'un et c'était déjà énorme selon moi. Les mois passaient donc et mon amitié avec Josh semblait être la plus importante de toutes. J'avais beaucoup d'amis, certes, mais c'était avec lui que je partageais le plus de choses. Le genre "On a aucun secret l'un pour l'autre". Il était d'une facilité déconcertante, de se confier à lui et c'était bien ce que je faisais. Il n'ignorait plus rien de mon passé ... Il était bien le seul. Le premier et le dernier, c'était ce que je me jurais à l'époque. J'avais toujours eus terriblement de mal à me confier sur ma propre vie et tous les sujets marquants, choquants et tristes de mon passé. Mais pas avec Josh. Non, c'était même presque trop facile de me confier à lui. Rapidement, la fin de la terminale arriva. Très peu de temps avant la fin de l'année, sa meilleure amie dut partir, quitter Lewis, pendant les vacances d'été. Je l'avais déjà rencontré et l'appréciait. C'était le genre de fille de laquelle je ne m'approcherait jamais. Tout simplement parce qu'elle était une excellente amie de Josh ... Si ce n'est plus. Lorsque je vis dans quel état son départ avait mit mon meilleur ami, j'en fus presque choqué. J'ignorais totalement que l'on puisse réagir de la sorte ... Lorsqu'il commença à se refermer sur lui même et à s'éloigner de tout le monde, je commençais par le laisser faire sans trop savoir que faire d'autre. Mais rapidement je me ressaisis. Je ne pouvais pas le laisser faire ça. Aussi importante soit cette fille pour elle, il ne pouvait pas lâcher tout le monde et encore moins moi. Je ne prétendais pas être l'une des personnes les plus importantes pour lui. Mais il me semblait tout de même que notre amitié était réelle. Et je ne voulais pas qu'il la foute en l'air. C'est pour cette raison là qu'il débarqua chez lui un matin très tôt, avant d'aller à la librairie, histoire de ne pas le manquer. Lorsque sa mère ouvrit, elle sembla surprise d'être dérangée à une heure si matinale. Après que je me sois excusé, elle me laissa entrer. Et plutôt que d'aller réveiller son fils elle même, elle m'indiqua le chemin jusqu'à sa chambre, mentionnant que son fils avait réellement besoin de compagnie tant il avait l'air pas bien et déprimé, et tout ce qui s'en suit. Lorsque j'entrais dans l'obscurité de sa chambre, je fonçais directement sur les stores et les rideaux, pour tout ouvrir et ainsi, laisser entrer le soleil à flot dans la pièce. Malgré le réveil brutal, il ne m'en tint pas rigueur puisqu'un instant plus tard, nous discutions enfin. Il avait prit la décision de s'engager dans l'armée, ce qui eut franchement le don de me surprendre. Pour autant, je ne pus décemment pas me mettre en travers de sa route, lui disant simplement que quel que soit son choix, je resterais là et serais toujours de son côté. Ce fut donc sur ces bonnes paroles, que je le vis partir quelques semaines plus tard.

Une rencontre qui peut tout changer.


Me retrouvant sans mon meilleur ami, l'une des seules personnes desquelles j'étais proche, je décidais de me trouver un studio en ville pour mes études de littérature à l'université. Malgré le fait que je vivais seul, je passais toujours tous mes dimanches avec ma mère, faisant les allés et retour sans le moindre souci. Ma mère méritait amplement cela. Et j'avais toujours le projet de lui offrir une vie parfaite et sans le moindre problème d'argent. Ayant moins d'heures de cours en étant à la fac qu'en étant au lycée, je travaillais davantage encore, à la librairie et envoyait ainsi de l'argent à ma mère tous les mois. Je savais qu'elle ne supportais pas que je fasse cela. Mais en toute honnêteté, je ne lui laissais pas le choix. C'était ma mère, elle avait tout fait pour moi et elle méritait de vivre aussi heureuse, ou presque, qu'à l'époque où mon père était encore en vie. Comme pendant mes années au lycée, je parvins aisément à associer études et travail. J'avais toujours un tas d'amis, un tas de conquête avec lesquelles je restais en de bons termes ... Bref, la vie continuait. Mais sans mon meilleur ami .. Ce qui changeait tout de même tout. Au moins, nous étions toujours plus ou moins en contact. Et je ne pouvais qu'espérer qu'il survive à toutes ces guerres qu'il devait vivre. Mes deux années d'université, furent dans l'exacte continuité de celles du lycée, en dehors de l'absence de Josh. Une vie qui allait plutôt bien. Des amis, des études, un emploi, des fêtes, une mère. Bref ... La vie parfaite non ? Oui ... Mais non. Il parait que c'est le genre de vie lisse dans laquelle l'on ne s'épanouit pas réellement. Pour autant, tout allait pour le mieux pour moi. Je me contentais de ce que j'avais et c'était parfait ! A la fin de mes deux années d'études supérieures, j'obtins sans mal mon diplôme. Une bonne nouvelle n'arrivant pas seule, je pus retrouver Josh, qui était de retour au bercail en plutôt bon état à première vu. Et comme l'on dit jamais deux sans trois ... je trouvais une place en tant que journaliste pour un grand journal de la ville, tout en gardant mon job dans la librairie dans laquelle je travaillais depuis des années. Mais mes ambitions ne s'arrêtant pas là, je cherchais un poste plus prestigieux. Ma façon de m'exprimer et mes idées de sujets d'articles, m'aidèrent à décrocher une place pour un journal télévisé, six mois seulement, après la fin de mes études. En très peu de temps, je fis mes preuves de toute évidence, puisque l'on me proposa de participer à plusieurs petits reportages avant d'obtenir une vraie place de journaliste reporter. La raison principale étant sans doute le fait que j'étais près à prendre d'énormes risques pour garder ma place et toucher plus d'argent. Cela signifie que j'acceptais des reportages dans des endroits chauds, où aucune autre personne que moi ne voulait aller, par peur d'y perdre la vie. Il fallait dire que non content d'être un véritable casse cou qui n'avait pas peur de la mort, j'étais aussi désireux de toucher le plus d'argent possible, toujours en pensant à ma mère. Elle avait trouvé un emploi à temps complet et n'avait donc plus besoin d'argent de ma part. Pour autant, je mettais de côté en pensant à elle, ayant pour projet de lui offrir une maison et tout ce qui allait avec. C'était justement pour mettre davantage de côté, que je me contentais d'un studio à Lewis. De toute façon j'étais seul, je n'avais donc pas à chercher plus grand. A quoi bon donc ? C'est finalement un jour comme un autre, alors que j'étais à nouveau en ville depuis trois jours, suite à un reportage de trois semaines au Brésil, que je fis sa rencontre. Elle ... La première, la dernière, la seule et l'unique. J'étais en train de marcher dans les rues de Lewis, mains dans les poches et sifflotant doucement tant je me sentais bien, en paix avec moi même et parfaitement à ma place dans cette ville, lorsque je la vis. De taille moyenne, très mince, de longs cheveux bruns, une peau légèrement hâlée, elle semblait être totalement perdue. Quant à son âge ... Il m'était tout simplement impossible de le savoir. Selon moi, elle devait avoir entre seize vingt ans, pas plus. Quoi qu'il en soit ... au premier regard, j'avais cru mourir. Elle était ... Magnifique. et encore, ce mot me paraissait bien faible pour la décrire. Incapable de 'en empêcher, je m'étais rapidement approché d'elle, sans la quitter du regard. « Excuse moi… Tu as besoin d'aide ? » Croisant son regard d'un bleu envoûtant, j'en oubliais de respirer, restant simplement là à la regarder et à attendre une réponse de sa part. « Euh… bonjour… je… suis perdue… Je ne sais pas ou j’ai garé ma voiture… » Soit j'étais idiot ... Soit elle me mentait. Ou du moins elle me cachait quelque chose. Non ... je devais juste être un brun trop idiot. Pour quelle raison me mentirait-elle ? Dans le pire des cas, il lui aurait suffit de me demander, tout simplement, de filer et de la laisser tranquille. Ou plus simplement, me dire qu'elle n'avait pas besoin d'aide, ou autre de ce genre. « Je ne connais pas la ville je viens d’arriver… ça craint… Désolée… Je… Ne vous tracassez pas pour moi… Je vais m’en sortir… » Et la laisser se démerder seule dans cette ville qu'elle ne connaissait pas le moins du monde, alors que je n'avais moi même rien à faire dans l'immédiat ? Et la citoyenneté dans tout ça ? « Non c’est rien, t'inquiète pas, j'ai tout mon temps. Moi c’est Trenton… Et toi ? » Pourvu qu'elle ne me repousse pas ... J'avais étonnamment très envie de l'aider. Réellement l'aider. Pour une fois, aucune idée derrière la tête ... Ce qui était franchement rare lorsque cela concernait une fille. Surtout une fille ... Aussi belle. Non ... Aucune ne lui arrivait à la cheville. Elle, elle était réellement au dessus de toutes les autres. « Sorà… Je m’appelle Sorà. » Même son prénom était à la hauteur de sa personne. Parfait et magnifique. Alors que nous nous éloignions tranquillement en direction d'une autre rue, sans but précis, je décidais de faire connaissance avec elle. Je voulais tout connaitre d'elle et je ne comprenais même pas pourquoi. Mais c'était ainsi et je n'étais pas du genre à me poser trop de questions non plus. « T’es nouvelle alors ? Tu viens d’où ? » « Du sud… Pas loin… Ouais, je cherche ou vivre mais y’a rien … Donc j’essaie de m’en sortir… Et toi ? Tu fais quoi ? » Fronçant les sourcils, je ne pouvais m'empêcher d'être de plus en plus surpris par elle. Elle me paraissait si jeune et pourtant sa situation semblait prouver que non. Mais dans le fond, que savais-je de sa situation ? Rien ... Absolument rien ! « Je suis journaliste reporter…Et j’ai un studio si tu veux, je peux t’héberger le temps que tu trouves de quoi loger… Tu as quel âge ? » Que m'avait-il prit pour que je propose à une illustre inconnue, de venir vivre chez moi le temps de se trouver de quoi loger de son côté ? Je n'en savais rien ... Je ne comprenais pas moi même à vrai dire. Quelque chose chez elle, j'ignorais quoi, me donnait l'envie violente de l'aider le plus que je pouvais. « Je ne voudrais pas… Te déranger tu dois avoir des choses à faire… Quinze ans… J’ai quinze ans… » Quinze ans ... Soit six ans de mois que moi ... C'était assez énorme finalement. Elle était plus jeune que ce que j'avais d'abord pensé. Pas de beaucoup, certes. Mais à cet âge là, une seule année pouvait faire toute la différence. Elle n'avait que quinze ans ... Elle était encore une adolescente. Et pourtant moi, je la remarquais pour sa beauté, entre autres. J'étais horrible ! Quinze ans ... Autant lui mettre un panneau 'pas touche !' sur la tête. Mais elle parlait de permis, de travail et de logement. Quelque chose était étrange là dedans. « Te fais pas de soucis… Tu ne me dérangeras pas, je vis seul. Mais je te préviens j’ai qu’un lit… Je dormirais sur le sol… Quinze ans ? tu conduis déjà et tu travailles ? » « Ouais… Je suis émancipé… C’est bon… Je viens chez toi… tu peux dormir dans ton lit ça ne me gène pas de dormir avec toi… » Cela paraitra-t-il choquant voir horrible, si j'avouais avoir accepté cela ? Car c'est bel et bien ce que je fis. J'allais vivre dans mon studio, et dormir dans le même lit, qu'une fille de quinze ans ... Oui mais elle était émancipée. Donc techniquement c'était comme si elle était majeure. Oui mais quoi qu'il en soit ... Elle ne serait qu'une amie.

Il faut une première à tout.


Un instant plus tard, nous filions chacun dans notre voiture, en direction de mon studio que nous allions partager pour quelques temps. Une fois arrivés, je n'eus pas vraiment le besoin de lui faire visiter les lieux. Une fois la porte d'entrée poussée, nous voyions tout le reste puisque ça ne tenait que dans une seule petite pièce. « Bon ... Ben voilà mon immense appartement. Là t'as le con cuisine, là c'est la partie bureau et euh ... La chambre et le salon sont ensemble. Et la porte là bas, la salle de bains. » Tranquillement, je m'approchais du lit pour lui montrer les deux côtés. Heureusement que j'étais du genre à avoir besoin d'un grand lit pour dormir. Même si ... J'allais devoir me contenter de ce que j'avais puisque cette fois je partagerais mon lit. « Là c'est ta chambre et là ... La mienne. » Dis-je tranquillement, sur le ton de la conversation. J'avais beaucoup de mal à réaliser que cette nuit là, j'allais réellement dormir avec une fille avec laquelle je n'aurais même pas couché. Mais surtout, j'avais du mal à croire que j'allais dormir ... Avec elle ! Ca me tuait de songer qu'elle était si jeune. Trop, bien trop, pour moi. Et puis elle avait besoin d'aide et de rien d'autre. Je n'étais pas non plus un profiteur. Et ce soir là, je me couchais bel et bien à ses côtés. Volontairement, j'avais attendu qu'elle soit couchée pour la rejoindre et m'installer de mon côté du lit. D'ordinaire, je dormais en boxer ou carrément nu. Mais là ... Un pantalon de jogging ainsi qu'un tee shirt étaient de mise. Des fois que l'un de nous s'égare du mauvais côté du lit durant la nuit. Gardant les yeux ouverts, j'attendis un très long moment pour songer qu'elle s'était endormie et que son côté, tout allait bien. Enfin, je me laissais moi même aller au sommeil. Lorsque je me réveillais plusieurs heures plus tard, nous étions l'un contre l'autre, elle sur le ventre et moi sur le dos. Songeant que c'était tout de même pas mal pour une première nuit, je m'étais levé en silence pour filer e doucher et m'habiller, avant de prendre un petit déjeuner, sans la quitter du regard. Une fille dans mont lit ... Et je n'avais rien fais avec elle. Une fille aussi parfaite dans mon lit ... C'était moi qui clochait ou j'étais juste un mec bien ? Je n'en savais rien et dans le fond je m'en fichais royalement. A son réveil, peu de temps après moi, je lui avais préparé un petit déjeuner qu'elle allait prendre tout en restant à mes côtés pour discuter. Lorsqu'elle s'installa devant son petit déjeuner, je la vis regarder la table d'un air perplexe. Hésitante, elle avait levé un regard curieux et surprit vers moi, en me désignant ... A peu près tout ce qui se trouvait sur la table. « Euh ... Qu'est-ce que c'est ? » D'abord franchement surpris, je tentais de faire mine de rien pour prendre le temps de lui répondre. « Hm alors là il y a des crêpes. Tu peux les manger sans rien dessus ou alors avec de la pâte à tartiner ou de la confiture. Tu peux goutter avec ta cuillère avant, si tu préfères. Là t'as un café, que tu sucres autant que tu veux, un vers de jus d'orange et si tu veux il y a aussi des fruits. » Même si je me posais un tas de questions à son sujet, je ne pouvais décemment pas lui demander quoi que ce soit. Non seulement parce que je voulais lui laisser libre choix de me dire ou non d'où elle venait et tout ce qui allait avec. Et ensuite, parce que je la connaissais sans doute bien trop peu pour qu'elle me raconte quoi que ce soit. En dehors de cette étrange question, je pu, en peu de temps, découvrir une chose ... C'était que cette fille non contente d'être magnifique, était aussi très intéressante. Et quelque chose me disait que je ne faisais que la découvrir et que j'irais de surprise en surprise avec elle. Durant les jours qui suivirent, nous ne nous vîmes généralement que le soir puisqu'en journée elle partait pour chercher du travail et moi, de mon côté, j'allais souvent passer du temps avec ma famille ou mes amis que je ne voyais pas souvent ou alors, je me rendais dans les studios du journal télévisé pour lequel je travaillais, pour me tenir au courant des projets à venir et autres. C'est deux semaines après avoir commencé à héberger Sorà, qu'elle trouva un travail et que moi même, j'eus un nouveau reportage à préparer. Je devais me rendre à la Nouvelle Orléans pour témoigner des désastres causés par l'ouragan Katrina. Mais j'avais encore un peu de temps devant moi, pour préparer cela. Enfin ... Une semaine. Ce qui, pour moi, était assez énorme. Le soir même, je l'annonçais à Sorà qui, de son côté, m'apprit qu'elle avait trouvé un travail. Riant doucement, je levais une main pour qu'elle tape dedans, décidant ensuite d'aller fêter ça ensemble dans une boite de nuit que je fréquentais régulièrement. Cela faisait un petit moment que je n'avais pas fais la fête, préférant ne pas abandonner Sorà seule dans mon studio le soir et pensant qu'elle était bien trop jeune pour ce genre de sorties. Mais ce soir là, je voulais faire la fête, et avec elle ! Et ça faisait tout autant de temps que je n'avais pas couché avec une fille. Oh ... Si, il y avait une autre journaliste qui se trouvait en train de faire un reportage sur le même sujet que moi, deux semaines plus tôt, et qui logeait dans le même hôtel que moi. Nous ... Bref ! Quoi qu'il en soit, je décidais d'embarquer Sorà avec moi ce soir là. Je connaissais parfaitement le videur et je lui fis la promesse de ne pas la laisser boire plus que de raison, malgré son émancipation. Mais lui comme moi, savions que si elle venait à vouloir boire, trop, je la laisserais faire sans vraiment broncher, me contentant de m'assurer que personne n'en profiterait et qu'il ne lui arriverait rien. Je n'étais ni son père, ni son frère. Simplement ... Son ami ! Un ami sur qui elle pouvait compter comme elle avait déjà largement pu s'en rendre compte. Une fois dans la boîte, je ne perdais pas de temps et, tout en saluant plusieurs connaissances et leur présentant Sorà, je la trainais jusqu'au bar pour demander deux verres. « J'espère que tu tiens l'alcool ! » Dis-je en souriant en coin. « La quoi ? » Riant doucement, je lui tendis son verre à peine alcoolisé. « Bois et tu verras. » Souriant, j'avais vidé mon propre verre avant de m'en faire resservir un autre, sans quitter Sorà du regard pour voir sa réaction. A son troisième verre, la voyant rire sans raison, je riais à mon tour en m'emparant de sa main pour la tirer avec moi sur la piste de danse. Sans attendre, tout en la gardant contre moi, je dansais au rythme de la musique, en la guidant dans mes pas sans prendre la peine, cette fois, de lui demander si elle savait danser. Après plusieurs danses et plusieurs verres, nous quittions la boîte en riant sans raison, regagnant mon studio à pieds. « Woaw ... C'était la meilleure soirée de ma vie ! » Lâcha-t-il alors que nous marchions dans les rues, avant de me sauter dans les bras, me faisant me stopper et reculer légèrement, sous le choc. Riant franchement, je passai mes bras autour de son dos pour la garder dans mes bras. « Et pas la dernière Sorà ! »

J'ai oublié un détail ... Je suis amoureux d'elle.


« Trenton ? T'es encore en train de penser à Sorà ? » « Euh ... Hein ? Mais non pourquoi tu me demandes ça ? » De surprise et de gêne, je laissais échapper un bref rire nerveux. Ma mère me connaissait encore plus que je ne le pensais. La voyant me lancer un regard entendu, je ne pus que soupirer en détournant le regard. « Bon ok c'est vrai ! Je pense encore à elle ... Mais c'est parce qu'elle commence son job aujourd'hui ... Alors je me demandais comment ça se passait pour elle, c'est tout ... » Souriant faiblement devant son rire, je baissais à nouveau le regard sur mon téléphone. « Trenton ... Tu lui as envoyé un sms il y a une heure ... Et ça fait une heure que tu guettes ton téléphone. Je suppose que tu vas aller la chercher à sa sortie du travail ? » Rougissant légèrement, je rangeais mon portable dans ma poche, l'air de rien. « Hum ... Mais je m'inquiète pour elle c'est tout ... Elle n'a que quinze ans ... C'est normal que je m'inquiète non ? » « Trenton ... Tu l'as hébergé le jour même de votre rencontre, elle dort dans ton lit depuis deux semaines sans que tu ne cherches à avoir plus ... Allez dis moi ... C'est juste de l'amitié ? » Violemment surpris qu'elle ait aussi rapidement et facilement compris que quelque chose de ce genre se cachait dans toute cette histoire, je lui adressais un regard choqué avant de soupirer doucement. « Bon ... Ok ... Il se pourrait bien que ... Peut-être ... J'ai eu un ... Hum ... Comment dire ... Que je me sois attaché à elle plus qu'en tant que simple amie ... » A ces mots, elle laissa échapper un bref rire en me regardant, les yeux brillants d'attendrissements. « Hm hm ... Tu es amoureux d'elle quoi ... Coup de foudre ? » « Maman ! On peut arrêter d'en parler non ? Mais ... Oui c'est ça ... Ca craint non ? Etre tombé amoureux d'une fille si jeune ... » « Chéri crois moi, il n'y a rien qui craint lorsque ça concerne l'amour ! Et honnêtement ... Au vu du nombre de filles avec lesquelles tu es sérieusement sorti, à savoir aucune, je commençais à m'inquiéter. Il serait peut-être temps que t'en trouves une que tu aimes tant, que tu décides de te poser et que tu pourrais me présenter, sans pour autant que ce soit pour toute la vie non ? » « Maman du calme, je n'ai que vingt et un ans ... » « Et alors ? Ton père et moi avions vingt deux ans seulement, lorsque nous nous sommes rencontrés. » « Oui mais cet amour était réciproque ! » « Qu'est-ce qui te fais croire que ce n'est pas le cas là ? » « Parce qu'elle n'a que quinze ans, pour elle je dois être un vieux tout simplement ! Et parce qu'elle doit me considérer comme un frère au vu de tout ce que je fais pour elle ... Non ... Elle ne m'aime pas comme je l'aime maman, c'est certain. Et je ne veux pas prendre le risque de le lui dire parce que si je le fais ... Soit elle prend la fuite et je la perds ... Soit elle prend la fuite et je la perds. A ton avis j'ai le choix ? » Même si de toute évidence, elle n'était pas le moins du monde d'accord avec moi, elle fit mine de rien, par peur sans doute de me faire fuir de chez elle ce jour là. A vingt deux heures tapantes, je la quittais pour filer et rejoindre Sorà à la sortie du restaurant dans lequel elle travaillait. Je me garais juste devant la sortie du restaurant pour qu'elle me voit, sachant qu'elle n'avait pas apporté sa propre voiture, puisque c'était moi qui l'avait amené là en début d'après-midi. En la voyant apparaitre dans mon champ de vision, je ne pu que sourire franchement de plaisir, la regardant alors entrer dans ma voiture et déposer un bref baiser sur ma joue. « Alors ? Ta première journée ? » « Hm ... Epuisante mais ... J'ai un travail ! Et je vais enfin pouvoir me trouver un appartement ! » Souriant devant sa joie, je mis le contact pour prendre rapidement la direction de mon studio, sans faire de commentaire concernant le fait qu'elle allait prochainement déménager. Enfin déménager était un bien grand mot puisqu'elle n'avait absolument rien apporté chez moi, à part quelques vêtements. Quoi qu'il en soit ... J'allais devoir me faire à l'idée qu'elle ne vivrait plus chez moi ... Et ça ne me plaisais pas le moins du monde. Mais j'allais devoir m'y faire, tout simplement. Car je n'avais pas le choix. Je ne pouvais décemment pas lui ordonner de rester vivre chez moi. Elle ne comprendrait pas une telle requête ... Et puis je ne doutais pas qu'elle voulait faire sa vie de son côté. Quelques jours plus tard, comme convenu, je filais pour la Nouvelle Orléans, en lui laissant le studio sans le moindre problème. Je savais qu'elle ne le saboterais pas, n'inviterait personne ni quoi que ce soit d'autre. J'avais déjà une confiance aveugle en elle, seulement trois semaines après notre rencontre. Pourtant ... Lorsque je revins deux semaines plus tard, alors qu'elle se trouvait sans aucun doute au travail au vu de l'heure qu'il était, je ne retrouvais aucun de ses vêtements chez moi. Surpris, je me pointais devant son restaurant à l'heure où elle terminait de travailler, et descendais de voiture pour être certain qu'elle me verrait. Ce qu'elle fit d'ailleurs sans aucun mal. A peine était-elle sortie dans la rue, qu'elle me vit et qu'un immense sourire illumina ses traits. C'était là le genre d'accueil que j'aimais terriblement ! D'ailleurs, elle ne tarda pas à en rajouter une couche en me sautant au cou et me serrant contre elle. Je lui avais dis que mon retour serait pour d'ici à quelques jours, sans pour autant savoir lequel exactement. « Dyn t'es rentré, bon sang ce que tu m'as manqué ! » « Tu m'as manqué aussi Niri. J'espère que t'as été sage en mon absence hm ! » « Evidemment ! Et j'ai même eus le temps de trouver un appartement ! » « Hm oui j'ai cru voir ça. T'es bien logée au moins ? » « Mais oui, ne t'inquiète pas ! » Souriant, nous étions allés boire un verre avant de prendre chacun notre voiture pour regagner mon appartement où nous dormirions ensemble, comme j'en avais l'habitude. C'était mon retour après deux semaines d'absence et j'avais le besoin de la retrouver et de parler avec elle. Nous passâmes donc une grande partie de la nuit à parler de tout et de rien. C'est ce jour là, plus qu'un autre, que je réalisais combien je l'aimais et combien j'avais l'habitude et le besoin, de l'avoir dans ma vie ...

Hey ? Je ne te le dirai pas ... Mais je t'aime !


Les semaines ... Les mois ... Et les années passèrent. L'amitié que j'avais commencé à connaitre avec Sorà, ne fit que se confirmer de plus en plus au fil du temps. Elle n'était plus simplement une amie pour moi ... Mais surtout ma meilleure amie et la seule que j'étais capable d'aimer, d'amour, un véritable amour définitif et indestructible. A chaque fois que je quittais Lewis pour mes reportages, je lui laissais pleinement l'accès à mon studio. Elle ne me proposa jamais de passer chez elle ... A l'écouter, son appartement était des plus petits. Je n'insistais pas, même si j'étais quelque peu surpris qu'elle fasse cela alors que moi même n'avais jamais éprouvé la moindre réticence à l'inviter chez moi, malgré la petitesse de mon propre logement. Mais je faisais mine de rien ... Et le fait qu'elle semble être si bien chez moi, me portait à croire que son propre studio devait être franchement inconfortable et tout ce qui va avec. J'avais du mal à songer qu'elle refusait de vivre chez moi, simplement pour ne pas me déranger ... Pourtant je ne doutais pas que c'était cela la raison. D'un autre côté, je devais bien avouer que la situation était assez étrange. Nous étions peut-être les meilleurs amis du monde mais il n'en demeurait pas moins que nous ne pouvions pas éternellement vivre ensemble dans un petit studio, avec en tout et pour tout ... Un seul lit. Lit que je partageais tout de même régulièrement avec elle lorsque nous faisions des sorties en boîte, ensemble. Dans ces cas là, elle venait chez moi avant pour se préparer, nous sortions puis, nous dormions ensemble. Et au réveil, nous passions généralement la journée ensemble. A côté de cela, je m'étais grandement calmé côté filles. Certes je continuais à chercher à séduire en boite de nuit et en dehors. Mais je ne ramenais quasiment plus de filles chez moi, préférant amplement que ce soit Sorà qui se trouve dans mon lit, même s'il ne se passait rien entre nous de ce côté là. C'était à ses côtés que je préférais me réveiller, il n'y avait pas photo là dessus. Pourtant, un soir, après quatre années d'amitié, j'eus la surprise de ne pas la retrouver dans la boîte. Je dansais sur la piste de danse avec une fille depuis plusieurs minutes, tout en guettant Sorà qui semblait ne pas vouloir repousser les avances d'un illustre inconnu, lorsque j'avais décidé de la rejoindre. Jaloux ... Oui j'étais complètement jaloux de réaliser que ce type la draguait comme si de rien n'était. Il fallait dire qu'elle était de plus en plus belle, envoûtante et tout ce qui va avec. Elle était terriblement grande, presque autant que moi, mince et ses formes étaient ... Parfaitement harmonieuses ... Pas de toute là dessus, elle éclipsait toutes les autres. Pour en revenir à cette soirée, le temps que je m'excuse auprès de la fille avec qui je dansais et le temps que je retourne à notre table, Sorà n'était plus là. En lançant un regard circulaire dans la salle, je ne trouvais pas le type avec qui elle parlait un instant plus tôt. A cet instant, je réalisais plusieurs choses. Premièrement, pour la première fois depuis que je connaissais Sorà, nous ne dormirions pas ensemble après notre sortie boîte. Seconde chose ... Elle allait coucher avec un type. Serait-ce sa première fois ? Je n'en savais foutrement rien ... Mais l'idée qu'un autre puisse foutre ses sales pattes sur son corps, me tuait plus que de raison. Et enfin, pour terminer ... J'étais fou amoureux d'elle et j'étais en train de crever de jalousie. Songeant que je ne devais pas m'arrêter de m'amuser alors qu'elle même ... Continuait sa soirée dans son coin, je retournais sur la piste de danse pour y retrouver la blonde stupide mais potable qui, finalement, pourrait bien terminer la nuit dans mon lit. Ce qui eut bel et bien lieu ... Puisqu'un bon moment plus tard, j'étais avec elle chez moi. Même si j'avais eus l'envie de la mettre dehors au moment même où elle était entrée chez moi, en pensant au fait que normalement, c'était Sorà qui aurait du entrer là. Au réveil, après une nuit chaotique, je filais dans la douche pour me changer les idées et me remettre de cette nuit de fête. Une fois fait, je m'habillais et ouvrait grand les stores, les rideaux et les fenêtres, sans me soucier de la fille qui dormait dans mon lit. Je me foutais royalement d'elle ... C'était Sorà que je voulais. Oui, Sorà ! Pensant à elle, je ne tardais pas à lui envoyer un sms pour savoir si elle voulait passer à l'appart' pour qu'on déjeune ensemble, avant d'aller se promener quelque part en ville ou au parc. Sa réponse me rassurant grandement puisqu'elle me répondit aussitôt, qu'elle serait là d'ici à quelques minutes. Quelques minutes ... Sans attendre une seconde de plus, j'allumai la musique et mis le volume à fond, pour réveiller la fille qui se trouvait dans mon lit. « Qu'est-ce qu'il se passe ? » Demanda-t-elle en émergeant enfin. Récupérant ses affaires éparpillées sur le sol, je les balançais sur le lit avant de m'éloigner pour préparer le déjeuner pour Sorà et moi. « Il se passe que je suis en train de te foutre dehors. Prend tes affaires et va-t-en ! » Sans me retourner vers elle, j'attendis plusieurs minutes tout en préparant le déjeuner. N'entendant pas de mouvement de son côté, je finis par me retourner pour lui lancer un regard noir devant son manque d'activité. « T'as entendu ce que j'ai dis ? Prend tes affaires et va-t-en ! Dégage ! Tu comprends mieux là ? Si t'es pas partie dans deux minutes, je te fous dehors dans ta tenue actuelle ... Sans mes draps ! » Autant dire ... Nue ! Mais je me foutais de savoir ce qu'elle pensait de moi à l'instant et ce que penseraient les voisins, et autres, en voyant un tel énergumène sortir de chez moi. Seule Sorà comptait à l'instant présent. Sorà et encore Sorà ! Je ne voulais pas l'accueillir chez moi avec une fille dans mon lit. Et j'avais envie de la voir, elle, et tout de suite ! Semblant enfin croire à mes menaces, la blonde récupéra ses affaires, s'habilla en quatrième vitesse en me lançant des regards haineux, avant de quitter l'appartement rapidement. Une fois seul, ne perdant pas une minute, je changeais rapidement les draps, les taies d'oreillers et même la housse de la couette. Je voulais un appartement propre, nickel, irréprochable. Et lorsque Sorà arriva quelques minutes plus tard, je la prenais dans mes bras en guise de bonjour, profitant de cette étreinte pour inspirer longuement son odeur que j'aimais tant, ravis de retrouver sa présence à elle, chez moi. Evidemment, je ne fis pas le moindre commentaire concernant le fait qu'elle avait passé la nuit avec un autre ... Et moi aussi.

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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMar 29 Nov - 20:54



J'ai encore fais une connerie.


Lorsque je me réveillais, neuf heures plus tard, je mis un long moment avant de revenir pleinement à moi et réaliser ce que nous avions fais ... Ce que j'avais fais. J'avais pris l'innocence de ma meilleure amie ... De celle dont j'étais fou amoureux depuis cinq ans. J'étais un abruti ... Un abruti fini ! Pourquoi n'avais-je pas été plus fort que cela ? Certes elle avait répondu avec autant d'ardeur que moi ... Mais c'était sans aucun doute sur le coup ... Mais par la suite, quelles seraient ses pensées vis à vis de moi ? Elle allait me détester d'avoir fais une chose pareille, je n'en doutais pas. Soupirant doucement, je me levais avec lenteur, sans la réveiller, filant rapidement dans la salle de bain pour prendre une longue douche froide pour tenter de revenir à moi du mieux que je pouvais, avant de sortir pour m'habiller. Une fois fait, ne sachant trop que faire et comment réagir, je m'installais sur la chaise de mon bureau, face au lit, pour la regarder longuement, parcourant les courbes de son corps dissimulées par les draps, sans me lasser. Elle était belle et parfaite. Mais surtout ... Innocente ... Je ne la méritais pas et je venais de foutre en l'air notre amitié. Moi qui avais couché avec bien trop de filles, moi qui les laissait tomber dès le lendemain, surtout depuis que je connaissais Sorà ... Il avait fallut que je craque. J'étais un abruti tout simplement ... A croire que j'étais incapable d'être ami avec des filles sans les vouloir ... Enfin ... Elle était la première avec qui j'étais ami. Ou alors, je mettais fin à mes amitiés avec des filles lorsque je couchais avec elle. Ou nous restions amis mais cela en restait là dans l'ensemble. Mais Sorà ... Sorà ... J'avais tout gâché. Elle n'avait même pas vingt ans et ne voulait sans aucun doute pas de moi. Sans vraiment prendre le temps de réfléchir, je pris alors la décision de partir. Où ? Je n'en savais encore rien ... Mais je devais partir. J'avais l'impression d'avoir profité d'elle et de son innocence. L'impression que je ne la méritais pas et qu'elle ne pourrait que me haïr ... Silencieusement, je fourrais mes affaires les plus importantes dans un sac, avant de prendre la direction de la porte. M'arrêtant devant celle ci, je tournais un regard vers Sorà en gémissant faiblement. En silence, je reposais mon sac sur le sol pour m'approcher du lit, me pencher et déposer un léger baiser sur son front, passant une main sur ses cheveux avec douceur. « Je t'aime Niri ... » Sans attendre une minute de plus, je filais rapidement et silencieusement, partant alors tout droit chez ma mère pour y rester pour la journée, comme de nombreux dimanches. Après plusieurs heures durant lesquelles elle du supporter mon silence et mon manque d'entrain, elle finit par me lancer un regard inquiet. « Bon Trenton tu vas cracher le morceau ? Qu'est-ce qui cloche hein ? Ca a un rapport avec Sorà ? » « Maman ... Pourquoi tu penses tout de suite à Niri ? » « Parce que je sais que l'amour peut autant être bon que déstructeur. » Soupirant doucement, je pris plusieurs minutes à moi avant d'accepter de lui répondre et lui expliquer. « Maman ... J'ai fais une connerie ... Dans le genre 'grosse' connerie. J'ai ... Couché avec Niri ... » « Et en quoi est-ce une connerie ? » « Tu me connais ! Tu sais comment je suis ... Je prends je jette ... Maman c'est ma meilleure amie ... » « Une meilleure amie dont tu es amoureux. Il n'y a aucun mal à avoir fais l'amour avec celle que tu aimes. » Fermant les yeux, je soupirais longuement sans rien ajouter, laissant passer de nouvelles longues secondes avant de lui répondre à nouveau. « J'ai six ans de plus qu'elle ... Je dois être un vieux pour elle ... Et j'étais ... Son premier. Elle voudra forcément connaître d'autres types. Je suis dingue d'elle mais ce n'est pas réciproque. » Après de longues minutes de conversation, elle termina en disant que si elle s'était donnée à moi, c'était parce qu'elle m'aimait. Quant à moi ... Je terminais en disant que je devais partir et la laisser faire sa vie. Je ne la méritais pas et je ne doutais pas qu'elle connaitrait l'amour, enfin. Moi ... Moi je n'étais que son meilleur ami, dans le meilleur des cas. Une fois hors de chez ma mère, comme je le lui avais dis, je pris la direction des studios télévisés qui m'employait, pour décrocher un reportage en urgence. Trois semaines plus tard, je devais repartir pour un reportage de plusieurs mois en Afghanistan. Le genre qui était ... On ne peut plus dangereux. Sans attendre une seconde, j'acceptais, évidemment. L'adrénaline, le risque de mourir, c'était parfait pour moi. J'avais perdu, par ma faute, la femme que j'aimais ... Je n'avais donc plus rien à perdre. Deux jours avant de partir, je décidais de rendre mon appartement par téléphone, même si je me doutais que Sorà s'y trouvait toujours ... Je me rassurais en songeant que de toute façon, elle avait son propre appartement, même si elle ne le trouvait pas assez confortable. Ma mère devait aller récupérer toutes mes affaires avant de laisser l'appartement et tout ce qui se trouvait à l'intérieur, au locataire. En vain, je tentais de ne pas trop penser à Sorà, durant tout le temps que dura mon voyage en avion jusqu'à ma destination finale. Inlassablement, des vagues de souvenirs revenaient à mon esprit, me faisant un peu plus de mal à chaque fois. M'ennuyant dans l'avion, je décidais de démarrer un projet que j'avais depuis des années, celui d'écrire un livre. « Monsieur ? Vous désirez quelque chose ? » Surprit d'être dérangé après de longues heures de travail, je levais un vague regard vers l'hôtesse, me contentant de lâcher un bref ... « Non merci. » Avant de revenir rapidement à l'écriture de mon livre. Sentant un regard lourd posé sur moi, je relevais la tête pour croiser le regard de l'hôtesse toujours posé sur moi. Ignorant son sourire, je me détournais tandis qu'elle s'éloignait, sans cesser de me lancer de brefs regards. A chacun de ses passages, je ne manquais rien de ses petits manèges. Quelques semaines plus tôt, je n'aurais pas hésité à la rejoindre pour coucher avec elle dans un coin vite fait ... Bien fait. Mais là ... Là, la seule idée de coucher avec une autre que Sorà, me dégoûtait plus qu'autre chose. Lorsque je posai les pieds sur le sol Afghan, quelques jours plus tard, accompagné d'un autre journaliste et de nos accompagnateurs, une seule question monta à mon esprit. "Pourquoi j'ai fais ça ?" Pourquoi avais-je couché avec ma meilleure amie ? Pourquoi avais-je fuis dès mon réveil ? Pourquoi avais-je décidé de quitter Lewis ? Pourquoi avais-je pris le reportage le plus dangereux qui soit, à faire ? Parce que j'étais idiot, sans aucun doute ...

Destination finale.


« Non Trenton on y va pas ! » « Bon sang Steeve ! On est pas payés à rien foutre ! Ils veulent la vérité, ils veulent savoir ce qu'il se passe ici alors on doit leur donner tout ça. » « Eh bien vas y tout seul si ça te chantes mais moi je n'y vais pas. Personnellement, je tiens à ma vie. » Sans ajouter un mot de plus et soupirant doucement, je m'éloignais rapidement pour savoir si l'un des accompagnateurs ne voulait pas m'accompagner. Au final, nous partîmes à deux pour nous rapprocher de la ville, où les échanges de tirs étaient fréquents. En fin de journée, nous regagnions sans problème le campement militaire américain ... Mais nous n'eûmes pas toujours cette chance. A de multiples reprises, nous fûmes forcés de rentrer au campement en quatrième vitesse pour ne pas être prit pour cible. Nous mangions mal, dormions mal et risquions notre vie chaque jour un peu plus. Après trois mois de ce régime, nous parvînmes toutefois à quitter le pays. Nous étions tous épuisés, aussi bien moralement que physiquement. Mais plutôt que de regagner Lewis, je décidais de rester en Europe, préférant les pays que je n'avais jamais pu visiter. Mes pensées étaient constamment tournées vers Sorà. La douleur que je ressentais à cette séparation, ajoutée à l'horreur à laquelle j'avais pus assister en Afghanistan, me menaient à un état proche de la dépression. Entre autres, j'avais totalement perdu l'appétit. Ce qui n'est pas rien me concernant, moi qui aimais tant manger. En plus de cela, j'avais perdu le goût à faire la fête. Sans parler des femmes ... Je ne les remarquais plus et n'avais de cesse de les comparer, toutes, à Sorà. Et autant dire qu'elles ne tenaient réellement pas la comparaison. Aucune ne lui arrivait à la cheville, sur tous les plans. La chaine télévisée pour laquelle je travaillais, eut l'idée de ne pas nous donner d'autre reportage de ce genre à faire, avant un petit moment. Ils envisageaient trois mois de congés payés. Trois mois que je mis à profit pour écrire mon livre en cours, qui avança à la vitesse grand V. A la fin de cette pause, j'eus une série de petits reportages à effectuer un peu de partout autour du monde, durant quatre mois. Rien de bien dangereux, rien de très intellect non plus ... Bref, quatre mois ennuyeux durant lesquels je pu largement avancer mon livre, à nouveau. Enfin ... Sans mentionner les deux semaines que je du passer en Tunisie pour faire un reportage sur la révolution qui s'y déroulait. Ce fut la seule chose intéressante que je fis à cette période là. Du moins, concernant le journalisme. Car en parallèle, je pus terminer mon livre et l'envoyer via Internet, à une personne de confiance dans une maison d'édition. En quelques semaines, il était publié, sous un nom d'auteur que j'avais choisi. Par la suite, je pris la direction du Japon. J'étais censé y rester quelques petites semaines pour présenter leur technologie tellement avancée par rapport à la notre. Commençant à m'enfoncer dans une nouvelle vague de déprime et de nostalgie, je fini par appeler Josh, que je n'avais pas contacté depuis quelques mois, contrairement à ma mère que j'avais eu au bout du fil quelques jours plus tôt seulement. Et comme à chaque fois que je l'avais au téléphone, elle n'avait de cesse de, presque, m'ordonner de rentrer, me faisant remarquer combien je risquais ma vie avec ces reportages chauds. Alors que je discutais depuis plusieurs longues minutes avec Josh, qui avait lu et adoré mon livre, selon ses propres dires, je finis par mentionner, pour la première fois depuis presque un an, Sorà. « Josh ... Tu sais ... La pire connerie que j'ai fais ... C'est celle d'être parti. J'aurais jamais du faire ça. Je sais que je ne t'ai jamais parlé d'elle depuis un an ... Que je n'ai rien cherché à savoir à son sujet ... Mais j'aimerais ... Simplement savoir si elle va bien et si elle est toujours à Lewis. » « Elle va bien et elle est toujours là. Il t'a fallut tant de temps pour réaliser tout cela ? » « Non...J'ai toujours su que je l'aimais et ça fait un an que je regrette d'être parti. Mais ... J'ai tout foutu en l'air. Notre amitié, son innocence ... Tout, absolument tout. Mais là ... Je ne peux pas vivre sans elle. Ca craint, c'est atroce, horrible ... Je vais rentrer ! Oui ... Je finis ce reportage et je rentre. Je vais prendre ce risque ... Je ne peux plus ... Et je vais arrêter tous ces reportages pour me consacrer uniquement à l'écriture. Oui ... Oui je vais arrêter toutes ces conneries. Je pense avoir trop risqué ma vie pour le restant de mes jours. » La conversation dura un petit moment encore. Et lorsque j'y mis fin un moment plus tard, j'avais le sourire aux lèvres, pour la première fois depuis presque un an. J'allais rentrer ... Oui, j'allais rentrer à Lewis et retrouver ma famille, mes amis ... Sorà ... C'est avec toujours le même sourire niais, que je prenais la direction du centre de Tokyo où j'avais un rendez-vous filmé pour mon reportage. Silencieusement, je me laissais guider avec mon accompagnateur, jusque devant un gratte ciel franchement ... Très haut. Gémissant faiblement, je m'arrêtais devant en levant les yeux avec lenteur pour regarder jusqu'en haut de celui ci. « Bordel ... Je déteste les gratte ciel ... Pourquoi il a fallut que ça tombe sur moi ce coup ci ? » Prenant une longue inspiration, je me forçais à baisser la tête et entrer dans l'immeuble, pour ne pas voir la taille de celui ci. Même si j'en eus largement conscience une fois que nous fûmes dans l'ascenseur. Une longue ... Et lente ascension. Une fois arrivés au trente troisième étages, je laissais échapper un bref soupir de soulagement. « On est arrivés ! Et en un seul morceau. Dieu merci ... » Avez-vous déjà pu voir, rencontrer, des personnes qui parlaient trop vite ? Le genre "je suis en vie !" et qui se fait écraser par un bus à la minute suivante ... ? Parce que c'est ce que j'ai fais ce jour là. J'ai parlé beaucoup trop vite. Non ... Aucun de nous ne s'est fait découper en morceau par un tueur fou ... Mais à l'instant où nous entrions dans le bureau de l'homme qui devait nous recevoir, le sol se mit à trembler avec force, secouant violemment les meubles et tout ce qui se trouvait là. « Bordel ... Bordel ! Ne me dites pas que c'est un tremblement de terre ... Ne me dites pas que c'est un tremblement de terre ! » « Si il s'agit bien d'un tremblement de terre, prévu depuis deux jours. Mais il est bien plus fort que ce que nous attendions. » Etais-je en train de rêver ? Malheureusement non ... Deux jours qu'il était prévu. Vous pouvez me croire que si cela était arrivé jusqu'à mes oreilles, jamais je n'aurais accepté de rentrer dans un tel immeuble. Peu désireux de mourir l'un comme l'autre, mon accompagnateur et moi même, nous rendîmes sous l'encadrement d'une porte. On ne sait jamais, si le ciel nous tombe sur la tête. Les secondes puis les minutes s'écoulèrent les unes après les autres, sans que cela ne cesse. De plus en plus inquiet et paniqué, je commençais à blêmir sous la peur, adossé à l'encadrement de la porte en bois, la sueur commençant à coller mes vêtements à ma peau. « Bordel ... On va mourir le jour même où j'ai pris la décision de redonner un sens à ma vie. Je vais mourir sans lui avoir dis que je l'aimais ... Putain je veux pas mourir. » Non je ne voulais pas mourir ... J'avais totalement changé d'avis. Fini les risques et tout ce qui va avec. Je voulais simplement vivre et la retrouver. Vivre notre amour au grand jour ... Oui et il était plus que temps que je fasse ça ! Mais pourquoi fallait-il qu'il m'arrive un truc pareil le jour où je réalisais tout cela ? Etait-ce un signe du destin ? Non ... Non je ne mourrais pas ! Entendant un cri à l'intérieur du bureau devant lequel je me trouvais, je tournais la tête dans cette direction, voyant alors l'homme que nous étions venu rencontrer, tombé au sol, une plaque du plafond lui étant tombé dessus. Lançant un bref regard à mon accompagnateur, je compris rapidement qu'il avait trop peur pour lui porter secours. Alors, plutôt que de prendre le temps de réfléchir, je me détachais de l'encadrement de la porte pour rejoindre rapidement l'homme, retirant les plaques de sur lui et m'agenouillant près de lui pour tenter de le faire revenir à lui, sentant alors le plafond s'effriter au dessus de nos têtes. Voyant une plaque s'apprêter à se détacher, je compris que je n'aurais pas le temps de pousser l'homme de là, me plaçant alors au dessus de lui pour le protéger, recevant des kilos de plâtre sur le dos et la tête, malgré ma main, perdant connaissance sous la violence du choc. Lorsque je repris connaissance, un quart d'heure plus tard, j'étais dans une ambulance au pied de l'immeuble. Gémissant de douleur, je me redressais en passant une main à l'arrière de mon crâne. « Toi qui venais de me dire que tu voulais pas mourir ... » Fronçant les sourcils,je tournais le regard vers mon accompagnateur, mettant plusieurs secondes à comprendre ce qu'il me disait. « Je n'allais pas laisser ce type mourir ... » « Il est mort ! » Ecarquillant les yeux, je lui lançais un regard choqué sans trouver que dire à cela. « Hémorragie interne ... Il est mort peu de temps avant que les secours n'arrivent. Quant à toi t'as vraiment eus une chance de fou que le plafond ne s'écroule pas totalement. Y'a encore des bureaux au dessus. » De la chance ? J'avais eus de la chance ? Il se foutait de moi ou je rêvais ? J'avais manqué mourir un nombre incalculable de fois dans ma vie et lui ... Il me disait que j'avais eus de la chance. La mort m'avait raté, encore une fois, mais ça ne serait pas toujours le cas. Arriverait un jour où ce métier aurait raison de moi. Mais non ... J'avais prévu d'arrêter, j'allais arrêter très prochainement. C'était mon dernier reportage. Le dernier ! « On est censé faire quoi maintenant ? On peut rentrer non ? » « Hum ... en fait la chaine veut profiter de notre présence ici, pour que l'on raconte le tremblement. » Evidemment ... Le contraire m'aurait étonné ... Sans un mot et sans prendre le temps de réfléchir, sachant qu'ils attendaient de nous que nous fassions cela sur le champ pour prendre les dégâts en direct et pour saisir l'atmosphère et la panique encore présente sur les lieux. Après m'être essuyé rapidement le visage de la manche de ma veste pour enlever le plus de plâtre et poussière possible, je me plaçais de sorte à pouvoir être filmé devant les décombres et les personnes encore paniquées et choquées. Rapidement, je commençais à raconter notre mésaventure avant de me figer fortement en sentant la terre trembler de nouveau sous nos pieds. Blêmissant fortement, je regardais autour de nous, commençant à prier intérieurement pour que les immeubles antisismiques soient réellement assez forts pour ne pas nous tomber sur la tête. « Putain de merde ça recommence ! » Lâchais-je avant de fermer les yeux en soufflant longuement pour me calmer. « Trenton nous sommes à l'antenne ... En direct. » « Ah oui merde ... » Déglutissant longuement, je repris mon interminable monologue face à la caméra, mentionnant le fait que la terre tremblait à nouveau sous nos pieds, avant de m'effacer de devant la caméra pour que les gens qui quittaient les bâtiments en courant, passent à l'antenne. Honnêtement ... je commençais de plus en plus à me demander ce que je trouvais de bien à raconter de la sorte le malheur des gens. Dans le fond ... Ce n'était pas fait pour moi. Un quart d'heure plus tard, nous mentionnions les incendies qui étaient en train de se déclarer dans la capitale Japonaise. Un autre quart d'heure s'écoula et nous nous rendîmes devant une école dont le toit venait de s'écrouler sur les têtes de six cent étudiants qui étaient en train de récupérer leurs diplômes. C'était l'horreur ... Digne d'une fin du monde sans exagération. Durant de nombreuses heures, nous dûmes courir de part et d'autre de Tokyo et autour de la ville. Quelques minutes plus tard, nous filmions les dégâts du tsunami sur le parking du parc Disneyland. Et lorsque je vous dis que je n'ai réellement pas de chance et que la mort me veut, ce n'était franchement pas une blague ... Mais plutôt les pensées d'un type désespéré. Alors que la soirée débutait et que je pensais pouvoir dormir tranquillement, nous fûmes contactés par nos employeurs. Notre journée n'était pas terminée, ils nous voulaient dans la zone de Fukushima, à plusieurs kilomètres de la centrale nucléaire. La raison ? Des milliers de personnes allaient être évacués dans la zone de la centrale nucléaire. Il fallait donc que l'on y soit pour le coup où ça déraperait réellement. Sauf que ... De façon violente et imprévisible, un tsunami terrible, parvint à rompre les barrages qui protégeaient la ville dans laquelle nous nous trouvions à cet instant là. Non ... Ce n'est pas une plaisanterie ... Heureusement pour nous, nous étions justement sur le toit d'un immeuble d'aspect solide, pour filmer la ville. En voyant les vagues déferler droit vers nous, je blêmissais brutalement en m'asseyant sur le sol, derrière un petit muret, dos aux vagues, enroulant mes bras autour de mes jambes repliées contre moi. Gémissant doucement, je fermais les yeux en sentant la violence des vagues qui secouaient légèrement le bâtiment sous la brutalité du choc. « Putain j'en étais sûr ... Cette fois je vais vraiment mourir ... Ma vie c'est destination finale. La mort me veut mais bordel elle y arrive pas ... Cette fois c'est foutu. On va mourir hein ? » Levant le regard vers le caméraman qui me suivait, j'eus un rire ironique en le voyant filmer les vagues qui semblaient pourtant s'acharner pour nous faire tomber de notre tour. « Même sur le point de mourir, tu trouves le temps de filmer ... Putain t'es vraiment dérangé comme type on te l'a jamais dis ? » Sans attendre de réponse, je finis par me relever pour regarder les vagues tout ravager sur leur passage, me forçant à inspirer et expirer longuement pour lutter contre ma gorge violemment nouée sous la montée de la peur panique. Apercevant une personne se faire emporter par une violente vague, je me replaçais derrière mon muret en enfouissant ma tête entre mes bras, pour ne pas voir cela. C'était foutu, j'allais mourir. Je ne reverrais jamais ma mère, mes amis ... Sorà. Soufflant longuement, je décidais de tourner toutes mes pensées vers elle pour faire passer le temps et lutter contre les pensées sombres concernant ce début d'apocalypse qui était en train de détruire le paysage environnant. Il fallut de très, très, longues minutes, avant que cela ne cesse enfin. Lentement, je me relevai pour regarder alentour, réalisant que tout était recouvert d'eau, celle ci se retirant avec extrême lenteur. Les maisons et tout autres édifices de taille inférieure à quatorze mètres, avaient été détruits sans le moindre mal. Une ville détruite en quelques petites minutes. C'était le début de la fin ...

Toute l'horreur de la situation.


Cet abruti de caméraman n'a évidemment pas cessé de filmer. Pas même lorsque l'on a été secouru par un hélicoptère. Evidemment, la vu de dessus était tellement plus jolie ... Tu parles. Moi je trouvais plus cela désolant qu'autre chose. Oui, ça donnait bien plus l'envie de pleurer de voir tout cela. Et pourtant ... Pourtant après une nuit passée dans un immense édifice qui accueillait déjà des milliers de personnes qui avaient put s'échapper ou être sauvés, la chaine nous contacta pour que l'on se rende sur la ville où nous avions assistés au tsunami, pour montrer les dégâts et les secours à pied d'oeuvre. Si j'avais su ... Je n'y serais jamais allé. Je pense que niveau horreur, j'avais déjà bien assez vu comme cela. Pourtant, en début de soirée, du dimanche, soit deux jours plus tard, je m'y trouvais en compagnie de mon caméraman qui filmait déjà notre arrivée. Pour ma part, j'avais plus l'esprit accaparé par ce paysage de désolation qui nous accueillait. Les maisons étaient toutes détruites et il ne restait plus que des tas de tuiles, de morceaux de bois, de bétons et autres choses de ce genre. Les secours cherchaient inlassablement des survivants sous les ruines, voyant que parfois ils sortaient des corps, je détournais le regard pour regarder droit devant moi, marchant et trébuchant sur les ruines qui se trouvaient sous nos pas. « C'est bon là je pense qu'on a trouvé le bon angle. » Le bon angle de quoi ? Oui ... Ainsi nous pouvions filmer toute l'horreur à laquelle nous assistions. Nous pouvions filmer les gens qui pleuraient la perte de leurs proches. Ceux qui espéraient et priaient pour retrouver leur époux, leur frère, leur soeur, leur enfant, ou autres, encore en vie. Malheureusement, c'était plus des corps que tout le monde s'attendait à retrouver. Pourtant ... Pourtant ils cherchaient encore et encore. Et pendant ce temps, deux abrutis étaient en train de filmer la scène. Pour quoi ? Pour montrer aux Etats-Unis ce qu'il se passait là ... Est-ce que j'aimais faire cela ? Après avoir manqué mourir deux fois à cause de cette catastrophe naturelle, je pouvais clairement dire que non. Je voulais rentrer ... Je voulais revoir tous ces gens qui m'accompagnaient depuis toujours ou presque. Ma mère, Sorà, Josh et tous mes autres amis. Je voulais savoir où en était la vente de mon livre. Je voulais ... Je voulais un tas de choses mais rien que je ne pourrais faire si je devais mourir ici. Il fallait que je retrouve Sorà pour lui dire que je l'aimais. Je me foutais, désormais, qu'elle ne m'aime pas de la même façon. Je lui prouverais que je pouvais la rendre heureuse malgré mon passé de séducteur. Je lui dirais que pendant un an je n'avais pu penser qu'à elle, que j'avais besoin d'elle et que j'étais prêt à tout, absolument tout pour elle. Entendant une voix dans l'oreillette que je portais, je tournais à nouveau le regard vers la caméra, sachant que ces images étaient actuellement diffusées en direct aux informations de midi et seraient rediffusées le soir même pour le journal de dix neuf heures. Durant de longues minutes, comme bien souvent, je répondis aux questions de la présentatrice, laissant parfois le caméraman filmer autour de nous. Jusqu'au moment où ... J'étais en train de mentionner la centrale nucléaire qui avait été touchée par ce tsunami, lorsqu'un nouveau corps fut sorti des décombres. Comme à chaque fois que je voyais cela, depuis que nous étions arrivés ici, je me figeai quelque peu en tournant le regard vers les secouristes qui sortaient le cadavre de là. Je ne comprenais pas grand chose au japonais ... Pourtant j'eus le temps d'entendre et reconnaître un mot que je connaissais pour l'avoir déjà entendu concernant l'école qui avait été détruite deux jours plus tôt. "Chigo". Sous la bouffée de douleur qui m'envahit, je pris une longue inspiration en me forçant à regarder à nouveau la caméra, sentant mon visage blêmir et se recouvrir de sueur. Mon coeur semblait vouloir s'échapper de ma cage thoracique tant il battait à une vitesse folle, mon estomac se tordait dans tous les sens, mon regard se fit brillant et fiévreux ... Et pourtant je regardais toujours la caméra, ouvrant et fermant la bouche à plusieurs reprises. La présentatrice répétait inlassablement sa question dans mon oreille. "Qu'était-il en train de se passer et qu'avais-je vu". Voyant que j'étais incapable de parler, le caméraman me lança un regard insistant pour que je revienne à moi. Mais c'était trop ... Oui c'était trop. Beaucoup plus que ce que je pouvais supporter. Une fillette qui devait avoir à peine cinq ou six ans, était actuellement en train d'être sortie des décombres. Elle avait sans aucun doute été tuée sur le coup. A moins qu'elle n'ait eut le temps de voir venir sa mort ? L'on dit que dans ces moments là, l'on voit toute notre vie défiler devant nos yeux. Qu'en était-il pour des enfants de cet âge ? Que voyaient-ils ? Que pensaient-ils ? Que ressentaient-ils ? « Trenton !!! » Murmura longuement le caméraman. Levant un regard perdu et vide d'expression vers lui, hoquetais doucement. « Je veux rentrer chez moi ... » Soufflais-je d'une voix étranglée par une violente envie de vomir et une envie de pleurer ... Tout cela avant que je ne me retourne dos à lui en me laissant tomber à genoux sur le sol, me fichant de la douleur du choc, pour rendre tout ce que j'avais pu manger dans la journée. Je me foutais de savoir s'il était en train de filmer cela. Je me foutais des voix dans mon oreillette. C'était beaucoup trop pour moi tout cela. Et si je ne partais pas sur le champ, je savais que j'assisterais à d'autres choses de ce genre ... Et je ne voulais pas, surtout pas ! Après de longues minutes à vomir tout ce que j'avais mangé, et pas mangé aussi, je fini par me relever en titubant. Déglutissant longuement, je me tournais vers le caméraman qui, après avoir filmé le secours trop tardif de la fillette, était tourné à nouveau vers moi et attendait que je dise ou fasse quelque chose. Avant de parler, je retirai lentement l'oreillette de mon oreille avant d'enlever totalement mon micro et balancer tout cela sur le sol. « Coupe ... » Finis-je par dire d'une voix enrouée et très faible, tant j'avais la gorge nouée. « Non Trenton ... » « Coupe je te dis ! Putain coupe ! » Dis-je d'une voix plus forte et sèche, serrant les dents avec force. J'ignorais la tête que j'avais à l'instant ... Mais je devais clairement avoir l'air fou et malade ... Voyant qu'il continuait de me filmer, je lançais un regard haineux à l'adresse de la caméra, sans penser aux millions de personnes qui verraient cela, et m'approchais de lui pour m'emparer de sa caméra avec rage et la balancer sur le sol. Bon ... Une caméra de cette taille ... Je peux vous affirmer que ce n'est pas à coups de pieds qu'elle se détruit. Je finis par donner un coup directement dans la vitre qui explosa en mille morceau, allant même jusqu'à m'emparer d'un morceau de béton pour donner de violents coups dessus, la détruisant à demi. Une fois fait, plutôt satisfait du résultat, je me redressai vers mon caméraman qui semblait se demander face à qui il se trouvait à cet instant. C'était la première fois que j'avais ce genre de réactions ... Et il y avait de quoi avoir peur, à n'en pas douter. « C'est bon t'inquiète pas, je me suis chargé de couper. » Dis-je à nouveau d'une voix faible avant de m'éloigner à grand pas pour rejoindre notre voiture que nous avions laissés en retrait. Je l'entendis accourir pour être à ma hauteur, sentant ses regards hésitants posés sur moi. « Et maintenant on fait quoi ? » « On rentre ! Je veux ... Rentrer chez moi ... »

Retour aux sources.


Dans ma vie, j'ai fais beaucoup d'erreurs et de conneries. J'ai d'ailleurs commencé très tôt. Ce jour où j'ai faillis me noyer dans cette foutue piscine familiale, faisant oublier à mes parents le fait que mon père avait sans aucun doute grandement besoin de se rendre aux urgences pour faire des examens complets, au vu de son état de santé quelque peu inquiétant. Mais la pire connerie parmi touts celles que j'avais fais, était toute autre. Pendant un an, j'ai pensé que le fait de passer la nuit à faire l'amour avec Sorà, était la pire de toutes. Tout simplement parce qu'elle était ma meilleure depuis cinq ans, parce qu'elle était bien plus jeune que moi et parce qu'en plus de tout cela, j'avais pris son innocence ce soir là. Mais à présent ... A présent je ne peux que penser que la pire connerie de toute ma vie, est celle d'être partie à mon réveil. Après tout, cette nuit là a été plus que parfaite. Et je suis fou d'elle ! Dans ce cas là, pourquoi regretter d'avoir fait cela ? Certes j'ai totalement perdu le contrôle et je n'aurais pas du être aussi ... Sauvage alors que j'étais le premier. Mais cela, je l'ignorais totalement avant. Ca avait été une franche surprise pour moi. Quoi qu'il en soit, je regrette atrocement d'être parti. Durant toute l'année écoulée, la vie m'a montré à de multiples reprises que partir avait été une erreur. Depuis un an, je me pose inlassablement la même question ... Qu'a-t-elle pensé en ne me voyant pas à son réveil ? Selon moi, elle a du songer que je m'étais servis d'elle, que j'avais profité de son innocence et de mon statut de meilleur ami. Pourtant ce n'est guère le cas. Je l'aimais, je l'aime et je l'aimerais toujours. Je compte bien le lui dire à présent. Le temps pour moi de retrouver ma place à Lewis et je courrais la retrouver. J'ai peur de l'accueil qu'elle me réserve. Elle doit sans aucun doute m'en vouloir. Non seulement pour cette nuit là mais aussi pour mon départ. Le pire étant sans aucun doute le fait que je ne lui ai jamais donné la moindre nouvelle. Dans ma précipitation, j'ai préféré tout couper, totalement. Ma mère et Josh ne pouvaient pas lui donner de mes nouvelles, à ma demande. Ma puce de téléphone a terminé au fond d'une poubelle, j'ai rendu mon appartement, ma mère s'est chargée du transfert de mes affaires. Avec tout cela comment douter du fait que je ne veux plus avoir de ses nouvelles ? Pourtant c'est tout simplement faux. Certes je n'ai jamais demandé à qui que ce soit de me dire si elle avait fait sa vie ou autre. Mais c'est tout simplement pour ne pas m'immiscer dans sa vie. Mon départ a eut un but ... Celui de la laisser tranquille, vivre sa vie comme elle le mérite amplement. Mais à présent, je regrette cela plus que tout. J'ai besoin d'elle ... Maintenant plus que jamais. Tout ce que je viens de vivre ... Je ne pourrais m'en relever si facilement que cela. Mais au moins tenter. Je n'ignore pas que je n'oublierais jamais la terreur, la peur de mourir, que j'ai pu ressentir durant le tremblement de terre et le tsunami. J'aurais toujours l'image de cet homme que j'ai tenté de sauver mais qui est mort malgré tout. Cette fillette qui a été sortie des décombres, mortes. Bref ... Trop de douleur, de peur, de choc ... Je ne suis plus le même j'en ai conscience. Je ne suis plus le jeune homme insouciant, fêtard et séducteur que j'étais. A présent j'ai des peurs qui resteront sans aucun doute en moi. Je ne suis plus l'homme que d'une seule femme, et ce depuis un an. J'ai assisté à des choses que personne ne devrait jamais avoir à voir. Même physiquement, des changements se sont opérés. J'ai perdu du poids, je suis pâle comme la mort, mes yeux sont cernés, mes yeux ne brillent plus de malice mais sont totalement vides d'expressions. Je ne veux pas parler de ce que j'ai vécu durant ces derniers jours. Pas même à ma mère ... Personne. De toute façon ils ont tous bien vu mes mésaventures en direct à la télévision. Quant à la dernière vidéo, celle sur laquelle je pars totalement en live en vomissant puis fracassant la caméra, j'ai appris qu'elle a fait le tour du web. Autant dire que j'ai plutôt intérêt à me faire petit si je ne veux pas être dérangé et critiqué pour cela. Je ne veux me préoccuper que de ma vie que je vais devoir reconstruire petit à petit. J'ai peur ... Terriblement peur de ne pas y arriver. La seule idée de me rendre près d'une mer ou d'un océan me donne plus l'envie de me rouler en boule dans un lit. Lorsque je passe devant un édifice de trop grande taille, je ne souhaite qu'une chose : fuir vite et loin par peur qu'il ne me tombe sur la tête. Mes employeurs m'ont conseillé de voir un psychologue pour raconter tout cela ... Plutôt mourir...Ou pas !

Soupirant doucement, je refermais mon bloc notes pour le ranger dans mon sac et rapidement attacher ma ceinture en entendant que nous allions bientôt atterrir. Quelques minutes plus tard, après avoir dis au revoir à mon caméraman, je me dirigeai vers le parking pour ranger mes affaires dans le coffre et monter rapidement derrière le volant et mettre le contact. Durant de longues minutes, je restai totalement immobile, les mains tremblant violemment sur le volant. J'étais arrivée ... Du moins je n'allais plus tarder. Quelques heures de route et je serais chez ma mère. Je serais à Lewis ... Lewis ... Pourquoi étais-je parti ? Pour de mauvaises raisons. Mais quoi qu'il en soit, c'était terminé. Je ne partirais plus. J'allais retrouver mon entourage et tenter de me faire une nouvelle vie. Tremblant toujours, je démarrais et filais rapidement en direction de Lewis. Si la route n'avait pas raison de moi bien sûr ... Je commençais sérieusement à me dire que la vie ne voulait plus de moi. Pourtant, ce fut en vie et en un seul morceau, que je garai ma voiture devant la petite maison de ma mère, que je lui avais offerte deux ans plus tôt. Aussitôt, une brusque bouffée de joie, d'appréhension et de peur, sembla m'étouffer, m'empêchant de respirer. Sur le coup, mes mains se resserrèrent avec violence sur le volant et les larmes me montèrent aux yeux. Ma mère devait sans aucun doute guetté mon arrivée puisque quelques petites secondes après que je me sois stoppé devant sa maison, elle en sortit rapidement. En la voyant, je détachai rapidement ma ceinture, sorti de la voiture et me figeai quelques instants face à elle avant de me précipiter dans ses bras pour la serrer contre moi avec force en enfouissant mon visage dans son cou et pleurant pour la première fois depuis longtemps ... Très longtemps. Ce qui sembla choquer ma mère qui ne tarda pas à joindre ses larmes aux miennes en me serrant avec force contre elle. Un instant plus tard, j'entrais dans la chambre qu'elle avait emménagé pour moi, avec toutes mes affaires. En regardant autour de moi, ce fut comme de rentrer chez moi après un long, trop long, voyage, duquel j'avais faillis ne jamais revenir. Presque aussitôt, je me mis à chercher tout ce qui pourrait me rappeler Sorà, tous nos souvenirs. Mais je ne trouvais rien ... Rien du tout. Aucune photo de nous alors que mon appartement en avait été rempli. Les quelques vêtements qu'elle avait pu porter se trouvait là ... C'était déjà cela. Mais pourquoi ne trouvais-je pas de photo ? Lorsque j'étais parti, avait-elle décidé de tout enlever, de me retirer tous les souvenirs de nous ? Etait-ce pour les garder ou pour les jeter, et ainsi me faire comprendre que je n'avais plus de place dans sa vie, après ce que je lui avais fais ? Je n'en n'avais pas la moindre idée ... Mais j'allais le savoir prochainement puisque je n'étais pas revenu simplement pour le plaisir d'être de retour dans ma ville. J'aurais tout aussi bien pu m'installer en Europe comme je l'avais fais quelques mois plus tôt. Mais non ... J'étais revenu, en grande partie pour la retrouver. J'en avais cruellement besoin, c'en était presque vital. Plusieurs jours après mon retour, je déménageais une grande partie de mes affaires pour aller vivre chez Josh qui m'avait de lui même, proposé de m'héberger. Lorsqu'il me présenta son projet d'ouvrir une librairie et me proposa d'y bosser avec lui, je ne pu qu'accepter avec un grand plaisir. Malgré le fait que je refusais toujours autant de parler de tout ce que je venais de vivre, préférant le garder pour moi avec la douleur et tout ce qui allait avec, je ne pouvais que remarquer que ma vie était sans doute en train de reprendre une tournure normale. Ou ... Plus ou moins normale. Ce n'est que deux semaines après mon retour, que je pris mon courage à deux mains. Assis sur le bord de mon lit, téléphone en main, je venais de composer le numéro de Sorà, que je connaissais toujours par coeur. Après de longues minutes à rester ainsi immobile, la main tremblante, je finis par appuyer sur le bouton vert, portant lentement le téléphone à mon oreille. Une sonnerie ... Deux sonneries ... Trois sonneries ... Elle n'allait pas répondre. Signe du destin, ce n'était pas prévu. Je n'étais pas censé la retrouver contrairement à tout ce que j'avais pu croire. « Allô ? » Sous le choc, je me figeais brutalement en cessant de respirer. Sorà ... Ma Niri ... Elle m'avait répondu, c'était sa voix ... La sienne, je l'aurais reconnu entre milles. Sous le choc, ma main se mit à trembler brutalement, les larmes me montant rapidement aux yeux. « Allô ... ? » Parle abruti ! Tu ne vas pas la laisser raccrocher ! « Niri ... ? »
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMar 29 Nov - 21:08

Citation :
Âge : 21 ans depuis peu *pleure*

J'peux la frappeeeeeer? I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  1328829628 jilly I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  2890962141 I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  2474380249

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Ehem. Welcome & bon courage pour la fiche! I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  364988687
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMar 29 Nov - 21:20

Ah désolée t'aimerai les avoir ? Arrow
Moi j'ai déprimé le jour de mon anniversaire, je voulais pas lâcher les 20 tout rond xD

Merci à toi I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  364988687
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Shalimar A. Hepburn
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMar 29 Nov - 22:06

Jared Leto + je sais qui tu es = I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  1408284189
Bienvenue sur le forum en tout cas, et même si on avait peu parlé, juste un peu sur WC (dealer tu étais), je suis heureux de vous revoir vous deux. I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  2890962141

Bonne chance pour ta fiche. I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  3656991821
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMar 29 Nov - 22:13

WC c'est We Can ? x) je joue un seul dealer donc ça doit être ça x)
Merci beaucoup en tout cas ^^
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Shalimar A. Hepburn
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMar 29 Nov - 22:14

C'est bien cela. Je suis partie il y a quelques temps déjà. I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  1881463262
Bon, j'arrête le flood. (a)
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Ezra C. Fletcher
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMer 30 Nov - 16:29

Bienvenue sur le forum I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  3656991821 Si tu as des questions le staff est à ta disposition I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  3957452834
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMer 30 Nov - 16:30

Merci beaucoup =D
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyDim 4 Déc - 17:21

Bienvenue I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  1408284189
Jared est terriblement sexy I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  560013575
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyDim 4 Déc - 17:27

merci beaucoup
& j'suis bien d'accord =D
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMar 6 Déc - 14:18

Fiche terminée =)
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Ezra C. Fletcher
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MessageSujet: Re: I believe in nothing. But the beating of our hearts ...    I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  EmptyMer 7 Déc - 19:27

Et voilààà I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  3957452834


validé !

Pense à aller rapidement réclamer ton logement et ton emploi ! De plus, n'hésite pas à jouer aux jeux, à flooder un peu et à te connecter sur la chatbox pour apprendre à connaitre les autres. En bref, bienvenue de façon officielle sur The City By The Bay ! Si tu as la moindre question, tu peux contacter le staff. Pense également à voter pour le forum de temps à autres, dont une première fois en cliquant ici, merci. I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  3656991821
Bon jeu ! I believe in nothing. But the beating of our hearts ...  3123246341
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