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 JJ ϟ Sometimes life knocks you down.

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MessageSujet: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptyJeu 17 Nov - 21:51

Jeremiah-Jones Keegan

« DO YOU THINK I'M SPECIAL, DO YOU THINK I'M NICE? AM I BRIGHT ENOUGH TO SHINE IN YOUR SPACES? BETWEEN THE NOISE YOU HEAR AND THE SOUND YOU LIKE, ARE WE JUST SINKING IN AN OCEAN OU FACES? »


Mon nom? Jeremiah-Jones Keegan. Je suis né le 10 mars 1987 il y a 24 ans de ça, à Milton Keynes (Angleterre). Je suis sans conteste hétérosexuel : l'idée de changer de bord ne m'a jamais effleuré l'esprit. Je compterai très probablement au nombre des adeptes du « kiss and tel », non seulement parce que me fixer n'est pas l'un de mes projets à court ou long terme, mais également parce que mon... métier lui-même implique des "relations" sans avenir. Je parle couramment le français et l'anglais et ai quelques bases d'italien et d'espagnol ― le strict nécessaire.


À force d'endosser des rôles, je ne suis plus tout à fait certain de qui je suis. De ce que j'aime, de ce que je déteste... disons que le vrai « moi » est très facile à satisfaire, trop habitué à tout essayer pour être encore dérangé ou émerveillé par quoi que ce soit. Ma plus grande crainte est que quelqu'un parvienne à saisir les vrais traits de ma personnalité; mais paradoxalement, je crois bien que c'est également quelque chose que j'attends avec impatience. Quelqu'un qui me cerne réellement, au-delà des apparences.
Je mens comme je respire. C'est le but même de mon métier, et j'ai appris à en mettre les bases en pratique avec flegme, sans ressentir la moindre gêne à l'idée de tromper mon interlocuteur en le regardant droit dans les yeux. Question de survie dans le milieu, diraient d'autres pour excuser cette terrible manie. Mais en réalité, c'est quelque chose que j'ai appris de moi-même bien avant de commencer à exercer. Une façon pour moi de me protéger et de garder enfouies cicatrices et vieilles rancœurs : parler de moi « à cœur ouvert » est loin d'être mon fort.
S'il y a quelque chose que je sache sur moi-même, c'est celle-ci : en guise de boisson chaude et réconfortante, la faiblesse de mes papilles gustatives reste le thé fort ― sans sucre, accompagné d'un peu de lait et de scones. J'exècre le café, qui est pour moi pire qu'une purge. Qu'il soit affadi parce que noyé d'eau ou de lait, excessivement sucré ou trop noir, aucune combinaison ne me convient jamais. Quitte à devoir supporter d'en boire, cependant, je le prendrai toujours noir et sans ajout d'aucune sorte.
J'ai horreur des animaux. Il y a bien une pensée de la Bible que je connaisse sur le bout des doigts : dehors les chiens. Pour moi, elle s'applique à toutes les bestioles, poilues ou non, dotées de pâtes et d'une cervelle de la taille d'un pois chiche. Affectueuses, capricieuses, vicieuses ― quels que soient les attributs que l'on souhaite leur attribuer, plus elles sont loin mieux je me porte. S'il le faut, je le supporterai. Mais il m'arrive de prétexter des allergies pour éviter que mémés et autres gamines gaga ne me mettent leur petit chouchou sous le nez dans le but de m'attendrir. Et puisque je simule fort bien les éternuements...
Il y a un domaine sur lequel je répugne toujours à me renseigner ou à jouer : la drogue. Je suis un fumeur occasionnel, mais tout ce qui crée une dépendance, altère les capacités et pourrit l'organisme à long terme me déplait fortement. Je ne comprends pas que certains puissent se tuer ainsi à petit feu, par choix, par souci de plaire à d'autres, juste « pour essayer » ou pour noyer un quelconque malêtre. Profiter de la vie, d'accord. La raccourcir alors que, courte, elle l'est déjà suffisamment.. non, merci.

J'ai toujours vécu dans le but de « paraître » plutôt que dans celui d'« être » pleinement. Ma vie est un éternel apprentissage, la recherche sans fin de la perfection dans des domaines tout aussi divers que variés ― tout ça pourquoi? Pour endosser des rôles d'humain parfait dans son imperfection. Si vous devez savoir quelque chose de moi, c'est que tout ce que je suis se définit en deux mots : escort boy. Je vois d'ici vos regards choqués, je me doute tout aussi bien de votre envie de détourner les yeux et de passer à autre chose... libre à vous. Le temps m'a appris à me défaire de toute sensibilité concernant le regard que posent les autres sur moi. Non par manque d'orgueil ― à vrai dire, ce serait plutôt tout le contraire. Je doute que la valeur de quelqu'un se mesure à l'impression que s'en fait son entourage. Je suis conscient de ce que je suis, de ma propre importance; je ne me surévalue pas mais ne me sous-estime pas pour autant, et cela me suffit, merci bien.

De fait, vous l'aurez compris, mon caractère profond n'est pas ce qui importe le plus. Je suis ce que chacun décide de faire de moi, bien que je vive selon un crédo qui ne vous surprendra probablement pas : pas de sexe gratuit. Sauf que par « gratuité » je n'évoque pas de l'argent, mais bien des sentiments. Mes collègues tendent à me trouver coincé sur ce point, seulement, c'est plus fort que moi : il me faut ressentir quelque chose pour franchir le pas. Les sentiments n'englobent bien sûr pas que l'amour ― il n'en est même presque jamais question; il peut par exemple s'agir de l'envie de rassurer ou de réconforter quelqu'un dont la sensibilité, les doutes ou les peines me touchent tout particulièrement. Et à présent vous êtes certainement interloqués, parce que pour vous, coucher sans sentiments est très justement la raison d'être d'un hustler, n'est-ce pas? Je vous répondrai alors que ce n'est pas toujours le cas, puisque ce n'est pas le rôle que m'attribue ma fonction : je suis plutôt un accompagnateur. On me paye pour partager des discussions agréables sur toutes sortes de sujets, choses que je trouve relativement amusante : qui ne se réjouirait pas d'être rémunéré pour se cultiver? Mes contrats à court terme peuvent aussi inclure le fait de jouer les cavaliers, faux petits-ami, fiancés ou autres dans différentes sphères de la société ― des plus riches aux plus déshéritées.

Le « faux moi » peut donc être tout un tas de choses, selon les exigences de ma clientèle. Je sais être facile à vivre ou imbuvable, sérieux ou souriant, coincé ou décontracté, jeune et cool ou dandy arrogant, et j'en passe. Pas de période d'adaptation, pas de demi-mesure : chaque trait de caractère doit être manié à la perfection et chaque personnage, une part de moi dont nul ne doit douter de l'authenticité. Qu'il s'agisse de physique ou de comportement, vous pourrez me croiser un jour et peiner à me reconnaître le lendemain. Quant au « vrai moi »... il est sans aucun doute nettement moins attrayant. Désillusionné, frustré, revanchard, blessé, il a goûté à l'abandon et la craint plus que tout. Chat échaudé craint l'eau froide dit-on; c'est plus que mon cas. Mon vrai moi n'aime pas faire de concessions, est difficile à satisfaire, sait ce qu'il veut mais pas ce qu'il aime. Il se lasse vite, trop vite, est indépendant par nécessité et refuse les obligations le liant à long terme à une tierce personne. Les coups de fil réguliers pour donner des nouvelles l'ennuient; il est mesquin et repousse le bonheur, repousse aussi les autres en cas de coup dur. Il déteste son nom, les riches familles qui ne recèlent que de fichus hypocrites... Et surtout, il disparaît sans crier gare. Parce qu'il lui (me) suffit d'endosser le costume d'un personnage pour oublier temporairement que, quelque part en-dessous, Jeremiah-Jones existe encore.




résumé
Âgé de 18 ans à peine, il a été mis à la porte par sa grand-mère ― seule famille qu'il lui restait, et s'est retrouvé livré à lui-même, sans aucune autre possession que ce qu'il portait à ce moment-là. Quelques temps plus tard, son physique lui a ouvert les portes du mannequinat; il s'est fait connaître en tant que "Jeremiah-Jones", ou "JJ". Après avoir gagné de quoi quitter l'Angleterre il est parti pour l'Amérique, tout aussi attiré par l'« American Dream » que par l'anonymat. Il a beaucoup bougé, avant de finalement se poser à San Francisco il y a quatre ans. Il travaille dans une agence en tant qu'« accompagnateur ». Si on le lui demande, il dit être issu d'une famille pauvre mais rechigne à parler de lui.


Le moteur sembla presque gronder tel un félin mécontent alors que la clé tournait, lui imposant le repos. Pas de vitesse pour le satisfaire cette fois, pas de longue distance pour tester sa puissance : un trajet simple jusqu'à la demeure familiale. Le propriétaire du bolide s'en extirpa sans plus attendre. Chemise et pantalon à pinces, une veste négligemment posée sur le bras et des Tom Ford sur le nez, il puait le luxe à plein nez et n'en semblait même pas satisfait, à en croire la moue amère qui ourlait sa lèvre supérieure. Elle disparut cependant bien vite tandis qu'il grimpait les marches pour s'arrêter devant la porte d'entrée. Une employée lui ouvrit et récupéra veste et clés de voiture. Il laissa traîner ses mains sur ses hanches et lui offrit un sourire malicieux avant de l'embrasser du bout des lèvres. Étrangement nerveuse, elle l'accompagna jusqu'à une terrasse ouverte où l'attendait déjà celle qui l'avait fait mander. Ce fut sans s'encombrer d'un sourire hypocrite qu'il salua la propriétaire, une vieille femme au visage fermé et aux membres rachitiques. Cette dernière, loin de lui faire miroiter une quelconque affection qu'elle était de toute façon loin de ressentir à son égard, détourna la tête et s'empara d'une flute de champagne pour s'épargner une bise indésirée. Grand bien lui fasse : il ne risquait pas de s'en plaindre.

« Ton père est mort, commença-t-elle de but en blanc sans susciter d'émotion sur le visage pâle qui lui faisait face. Il le savait depuis déjà une semaine, après tout. Mais ses mains à elle tremblèrent, cependant, reflétant une peine violente qu'elle contint difficilement. Quant à toi, tu es majeur aujourd'hui. Elle reposa son verre après avoir pris une gorgée délicate, et tourna vers lui ses prunelles encore vives malgré l'âge. Nous sommes seuls, tout faux semblant serait donc inutile et je me contenterai donc d'aller droit au but. Tu sais que je ne t'aime pas. Pire encore, je te hais autant que tes traits me rappellent ceux de la traînée qu'était ta mère, le diable ait son âme. Je me suis toujours juré de m'opposer à ce que tu hérites de quoi que ce soit, et tu sais que je tiens toujours mes promesses. Il est plus que temps que celle-ci se réalise. Un sourire satisfait s'était peint sur ses lèvres, à croire qu'elle se délectait d'avance des mots qu'elle s'apprêtait à prononcer. À partir d'aujourd'hui, ne te considère plus comme un Northbrook. Tu ne bénéficieras pas des avantages de ce nom, je m'en suis assurée ― elle lui tendit un porte-monnaie qu'il ne lui fit pas la grâce de prendre, si bien qu'elle se contenta de le poser sur la table à ses côtés. Dorénavant, tu porteras le nom de ta misérable génitrice. Je t'interdis formellement de contacter tes cousins, cousines ou amis. Que les choses soient claires : si l'un d'eux entend parler de toi ou te vient en aide d'une quelconque façon, je m'appliquerai à faire de son existence un enfer. Ce n'est pas ce que tu souhaites, n'est-ce pas? … bien. De leur côté, ils seront mis au courant de la situation. C'est bien simple : pour nous, tu n'existes plus. Je veux que tu disparaisses aujourd'hui même. Va où tu veux mais fais en sorte de ne plus jamais apparaître devant moi, car à notre prochaine rencontre je serai loin de me montrer aussi clémente. »

Sa mâchoire s'était crispée au fur et à mesure que la vielle femme prononçait sa diatribe; il ne répliqua pourtant rien, peu désireux de lui faire le plaisir de lui montrer à quel point il était désemparé intérieurement. Et furieux. Il se leva tandis qu'elle le renvoyait d'un geste négligeant de la main et tourna les talons, refaisant en sens inverse le chemin effectué quelques instants plus tôt. Lorsqu'il réclama ses effets et sa clé à l'entrée, l'employée sembla au bord des larmes en lui annonçant qu'elle ne pouvait pas les lui rendre : il n'avait droit qu'à ce qu'il portait sur lui. S'il tentait de récupérer quoi que ce soit, il serait poursuivit pour vol. C'étaient les ordres. Après avoir nerveusement regardé autour d'elle, elle s'accrocha subitement à son cou et lui murmura avec ferveur qu'elle le suivrait s'il le voulait. Qu'importait ce qu'elle laissait derrière elle : ils se fréquentaient en secret depuis un an; cela valait plus à ses yeux que les exigences de son irascible patronne. Il se permit de profiter de son étreinte l'espace de quelques secondes, de humer le parfum délicat au creux de son cou avant de détacher les bras de la jeune femme et de l'écarter de lui.

« Je ne compte pas t'emmener avec moi », lâcha-t-il d'un ton laconique mais ferme. Puis il lui donna le dos, dévalant rapidement les marches pour s'éloigner de la villa maudite. Son esprit tournait à tout allure, la réflexion lui anesthésiant le cœur, et il se demandait ce qu'il devait faire à présent lorsqu'il entendit derrière lui un bruit de course.

« Et moi je t'interdis de partir comme ça! Pas après toutes tes promesses, pas alors que... Parle-moi, bon sang! Tu t'inquiètes, c'est ça? Tu as peur de ce qui t'attend maintenant et tu crains que je ne finisse par regretter de t'avoir suivi? Moi ça ne me dérange pas! Je n'ai pas peur de la pauvreté, si je suis avec toi ça me suffira... On s'en sortira mieux à deux et on sera enfin libre, surtout! »
« Tu divagues, assena-t-il durement en cessant d'avancer. Tout ça n'avait aucune valeur, d'accord? J'étais un ado riche et désœuvré et toi une petite employée naïve, je n'ai jamais eu aucune intention de t'épouser un jour. Mais le conte touche à sa fin et, si le prince charmant est déshérité, il n'a pas pour autant plus envie qu'avant de s'encombrer de la souillon. Retourne à tes tâches ménagère et oublie-moi. Ne tente pas de me suivre ou de me retrouver, toi et moi c'est terminé. Ça n'a même jamais vraiment existé. » Il la considéra de son regard froid, restant inflexible en regardant ses traits se décomposer. Intérieurement pourtant, c'était l'hécatombe. Il ne ressentait aucune satisfaction malsaine à voire ses larmes, aucun soulagement à la rayer de sa vie comme si elle n'avait été qu'un encombrement passager. Ou un jouet agréable. Mais que ferait-elle s'il ne lui piétinait pas le cœur? Elle s'obstinerait. Elle s'accrocherait jusqu'au bout. Alors il se montrait cruel, jouant sur un terrain où il la savait fragile : elle avait toujours craint que les classes sociales ne soient une barrière entre eux. Elle avait toujours ressenti le besoin d'être rassurée sur sa sincérité, sur ses motivations, sur ses objectifs avec elle. Mais le happy-end n'était pas pour eux, la réalité le rattrapait... et il n'avait plus rien à lui offrir. Rien d'autre que la haine qui grandissait en lui, détruisant tout sur son passage. Sur ces derniers mots qui seraient leur seul adieux, il reprit son avancée sans se retourner une seule fois. C'était la fin d'une époque... mais si douloureux que cela puisse être, il ne ferait pas à sa grand-mère le plaisir de se laisser aller au désespoir. Jamais.
____________________________________
Il avait marché longtemps, dédaignant l'attention de ceux qui le reconnaissaient, le regard fixé droit devant lui. Et puis, lorsque ses pieds lui avaient semblé trop meurtris pour avancer encore, il avait levé le pouce en attendant le bon vouloir d'un quelconque automobiliste. Une femme s'était arrêtée, un long moment plus tard, et lorsqu'il était monté elle lui avait demandé où il souhaitait aller. « Là où vous irez », avait-il répondu avec un haussement d'épaule. La réponse la plus exacte aurait été « le plus loin possible », mais il ne voulait pas provoquer plus de question que nécessaire. Après qu'elle l'eût laissé devant un petit restaurant à plusieurs miles de chez lui, il s'était accordé un casse-croûte modique, tirant avec réticence le strict minimum de l'argent qu'il avait en poche. Tout ce qui lui restait. Et puis il avait de nouveau fait de l'auto-stop, passant d'une voiture à l'autre pour s'éloigner toujours plus de son point de départ. Il avait débarqué à Plymouth sept heures plus tard. La nuit était déjà noire, et il avait dû se résoudre à se payer une chambre dans un motel pourri qu'il avait quitté le lendemain, aux aurores. Il avait troqué son pantalon de costume et sa chemise quasi-neufs contre une tenue plus confortable et plus simple, vendu ses lunettes et n'avait gardé que son portable, sur lequel ne s'affichait pourtant aucun appel manqué, mais dont l'abonnement ne serait coupé qu'au bout du mois. Ça pouvait toujours être... utile. Au bout d'une journée passée à errer en ville à la recherche d'une opportunité, il avait réussi à se faire quelques maigres économies en rendant des services allant de la tonte de gazon au déchargement et au rechargement de véhicules de transport en passant par le lavage d'auto. Économies qui avait fondu le soir même dans la location d'une petite chambre, encore une fois. Le lendemain avait été similaire à la veille, et il avait dû se rendre à l'évidence : il n'irait pas loin ainsi. Par chance, il était tombé sur une jeune photographe qui lui avait proposé d'être son modèle : ses photos serviraient à promouvoir la petite boutique qu'elle venait de racheter, située sur une rue achalandée de Cornwall Street. Ses traits raffinés jouaient en sa faveur, de même que son port de tête et son attitude qui laissaient transparaître de nobles origines. Elle ne lui demanda pas ce que faisait un riche héritier à quémander du travail dans les rues. Quelques jours plus tard, elle le recontacta. Les photos avaient eu du succès auprès de la clientèle, et elle lui proposait un travail au comptoir. Il serait payé à l'heure et recevrait son dû chaque fin de journée. La collaboration s'était bien passée : il avait le sourire difficile, mais avait fait des efforts, joignant à sa belle gueule des gestes assurés et efficaces. Deux mois plus tard, elle s'arrangeait avec son père pour que son employé puisse être logé chez ce dernier et économiser sa paye. La collaboration dura sept mois de plus. Entre temps, la jeune femme avait participé à un concours en l'employant une nouvelle fois comme modèle, et le résultat leur parvint au bout de ce laps de temps :¨elle avait décroché une place parmi les huit choisis pour la deuxième étape. Ils avaient fermé temporairement boutique et s'étaient rendus ensemble à Londres. Au final, elle n'avait pas gagné, mais s'était suffisamment démarqué pour que son nom commence à être reconnu dans le milieu. Quant à lui, il avait été contacté par une agence de mannequinat qui lui avait proposé un contrat... qu'elle l'avait poussé à accepter. Elle était repartie en direction de Plymouth alors que lui était demeuré à Londres. On lui avait demandé sous quel nom il souhaitait apparaître et, face à son absence de réponse autant à propos de son vrai nom que d'un potentiel pseudonyme, on lui en avait attribué un : Jeremiah-Jones, ou JJ, qui mêlait le charme anglais à un côté plus sympathique, familier. Quant au nom de famille, il avait gardé celui de sa misérable mère par respect pour les tendres souvenirs qu'il gardait de cette femme : Keegan.

À vingt ans, lassé de faire la couverture des magasines et d'être harcelé par la presse, il avait abandonné cet emploi qui, à son avis, le bêtifiait plus qu'autre chose. Il voulait faire quelque chose qui lui donnerait l'impression d'être plus utile qu'une potiche sur papier glacé : il voulait apprendre, réfléchir, être payé et apprécié pour autre chose que son physique. Et l'Angleterre lui passait par les pores.

C'est de cette façon qu'il avait quitté le pays pour se rendre en Amérique.

Arrivé là-bas, il avait de nouveau goûté au... « plaisir » de l'auto-stop, et à la découverte. Un départ de plus. L'une des conductrices avait plaisanté en disant qu'elle s'était arrêtée principalement parce que son allure l'avait frappée : il ressemblait trait pour trait à l'idéal que s'évertuait à espérer sa famille en guise de beau-fils. La nervosité la rendait bavarde, si bien qu'elle lui avait confié être sur le point de revoir ses parents pour la première fois depuis deux ans. La dernière fois qu'elle les avait vu, s'était alors qu'elle claquait la porte en hurlant un non retentissant à tous les projets qu'ils avaient forgés pour elle. La vie n'avait pas été facile par la suite, mais elle ne regrettait de s'être battue pour ses rêves : elle était épanouie, à présent, et travaillait dans le domaine qui lui plaisait. Seulement voilà : elle savait qu'ils sauraient néantiser tout cela pour se plaindre de l'absence d'un homme dans sa vie. Sans trop y penser, Jeremiah lui avait proposé de l'accompagner. Il plaisantait. Mais après lui avoir jeté un regard ahuri, elle s'était tue un long moment... avant de prononcer d'une petite voix un « Ce ne serait pas une mauvaise idée » presque suppliant. Il avait paniqué, protesté, refusé. Elle avait insisté, promettant de le rétribuer en échange ― afin qu'il n'ait pas perdu sa soirée. Et puis, au bout de longues minutes de débat... il avait fini par accepter. Les heures suivantes avaient été... stressantes, mais étrangement plaisantes : ils lui avaient inventé un passé, et il avait ingurgité à son sujet à elle autant d'informations que possible, des plus importantes aux plus petits détails. Le soir même, les parents de sa «petite-amie» l'avait littéralement adopté, et la soirée s'était passé bien mieux qu'il ne l'avait escompté. Ils s'étaient réconciliés avec leur fille, avaient partagés un repas délicieux et tout un tas de souvenirs, et ces instants passés au coin du feu lui avaient donné un aperçu de ce qu'il n'avait jamais eu... une véritable famille. Il était parti le lendemain avec un étrange projet en tête, laissant derrière lui une jeune femme radieuse.

Il lui avait fallu plusieurs mois pour trouver ce qu'il cherchait. Non pas une maison de passe, encore moins un bordel ou quoi que ce soit du même genre, mais une agence ultra-sélective qui formait les « accompagntrice/teurs » parfaits. De la discussion à la culture en passant par l'apparence, elle veillait à ce que les moindres détails soient irréprochables et faisait office d'intermédiaire entre les escort et les clients le temps de s'assurer de la fiabilité des dits clients. C'était également avec l'agence que se réglaient les questions des limites à ne pas dépasser et les transactions financières. Il y avait bien sûr des règles strictes à respecter : les escort avaient interdiction de parler d'eux, de se présenter sous leur vrai jour et de nourrir de quelconques sentiments amoureux à l'égard des clients. Ils devaient rester détachés et objectifs en tout temps, prêts à plier bagage sans regret une fois leur contrat rempli. Tout le temps que durerait le fameux contrat, qu'il s'agisse d'une soirée ou de deux mois, ils ne devaient cependant se concentrer que sur les attentes et exigences de leur employeur temporaire, renonçant ainsi à leur propre vie privée. Lorsqu'ils n'étaient pas occupés à gérer un contrat, ils étaient en apprentissage. Langues, littérature, sciences : les domaines étaient aussi variés que pouvait l'être la demande. L'agence avait des relations dans toutes les sphères de la société, ce qui lui permettait d'attribuer tous les rôles à ses employés et de les rendre plus crédibles que nature : entente avec des universités afin de faire passer untel pour un étudiant en lui faisant porter tel nom, avec tels employeurs pour leur faire accepter durant une durée déterminée telle autre personne...

Il s'était installé à San Francisco pour y postuler... et ils l'avaient accepté. C'était il y a quatre ans de ça.




Prénom/Pseudo : Sunday/Jewels*.
Âge : 19 ans.
Célébrité sur l'avatar : Tom Felton.
Personnage : Inventé.
Code du règlement : poulpette dit oui
Comment avez-vous connu le forum ? pfiouuuu... difficile à dire! Je suis tombée dessus à plusieurs reprises, autant par le biais de pub que par des partenariats je crois. Et après m'être obligée à résister pendant quelques temps j'ai fini par craquer x')
Autres commentaires ? J'aime I love you niveau visuel déjà, je ne vais probablement étonner personne en disant que le design et les modifications de tout ce qui est css/templates donnent un résultat tout simplement magnifique. Quant au reste, j'aime bien le fait que les explications/contextes etc soient concis tout en donnant suffisamment d'infos pour qu'on n'ait pas trop de mal à s'y retrouver. Bref, j'adhère à tout c'que j'ai vu jusqu'à présent o/
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MessageSujet: Re: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptyJeu 17 Nov - 22:04

FELTON JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 4027145007 bienvenue !
ton avatar est magnifique JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 1296501631
juste quand j'avais une idée de scénario avec tom /zbaf/
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MessageSujet: Re: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptyJeu 17 Nov - 22:09

Merci pour l'accueil! Et pour l'avatar JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 3533921347
bein écoute, si tu avais un truc sympa en tête on peut toujours négocier ça par mp (a')
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MessageSujet: Re: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptyJeu 17 Nov - 22:19

Welcome! \o/

Bon choix d'ava et la bann est cool, sauf le pull en haut à gauche...omg quoi SBAF

Bref, suivant le perso, j'viendrai p'être quémander un lien. JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 2537877045

Ah, et bon courage pour la fiche!
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MessageSujet: Re: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptyJeu 17 Nov - 22:24

Un problème avec mon pull de grand-mère? JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 2837247228 *SBAF*
Merci pour l'accueil et les encouragements =D
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Shalimar A. Hepburn
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MessageSujet: Re: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptyJeu 17 Nov - 22:35

Tom. JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 1408284189
Excellent choix d'avatar. JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 1576758220

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche. JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 3656991821
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MessageSujet: Re: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptyVen 18 Nov - 10:39

Bienvenue parmi nous JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 3656991821 JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 1408284189
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MessageSujet: Re: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptyVen 18 Nov - 18:51

Merci ! JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 3473521168
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MessageSujet: Re: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptyVen 18 Nov - 22:35

double-post ― mais... c'est pour la bonne cause. Fiche finie, je pense ^^"
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Gabrielle C. Dumoulin
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MessageSujet: Re: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptySam 19 Nov - 12:04

Pfiou, je suis tant amoureuse de ton personnage que de ton style d'écriture. Nul doute que je viendrais te quémander un lien, j'ai peut-être déjà une petite idée en tête JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 3656991821


validé !

Pense à aller rapidement réclamer ton logement et ton emploi ! De plus, n'hésite pas à jouer aux jeux, à flooder un peu et à te connecter sur la chatbox pour apprendre à connaitre les autres. En bref, bienvenue de façon officielle sur The City By The Bay ! Si tu as la moindre question, tu peux contacter le staff. Pense également à voter pour le forum de temps à autres, dont une première fois en cliquant ici, merci. JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 3656991821
Bon jeu ! JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 3123246341
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MessageSujet: Re: JJ ϟ Sometimes life knocks you down.   JJ ϟ Sometimes life knocks you down. EmptySam 19 Nov - 16:02

Wow merci, ça fait plaisir JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 1408284189 Je file faire tout ça. Et pour le lien, hâte de voir/lire ce que tu as en tête JJ ϟ Sometimes life knocks you down. 3533921347
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