Un passage de ma fiche qui concerne Jeremy :
Ce que j‘aime par-dessus tout, c‘est la relation que j‘ai avec ma mère. Une relation bizarre parce qu‘on ne se parle de très peu. En fait, elle est dingue, constamment à l‘ouest et puis, elle n‘écoute même pas ce qu‘on lui dit. Pour elle, nous sommes juste les erreurs de sa jeunesse. Je sais qu‘elle n‘a jamais voulu de nous et que, quoi qu‘on fasse, ce n‘est jamais assez bien pour elle. Mais malgré ça, elle nous aime. J‘en suis certaine. Et puis, j’adore entendre ses réactions. Comme ce jour où elle était dans sa chambre au premier étage. J’étais sur le pas de porte, prête à partir quand j’eus la bonne idée de crier : « Maman, je pars. Je vais danser ce soir, me droguer et boire jusqu’à ne plus tenir debout et après, je vais baiser avec tous pleins d’inconnus. Je jure, ta fille elle va trop bien s’éclater ce soir et… » Mais, je n’ai pas eu le temps de finir ma phrase car Jeremy qui m’attendait dehors me tira par le bras pour me faire sortir. J’étais morte de rire et, Jayson qui était encore à la maison aussi apparemment, je l’entendais de dehors. Le mieux arriva quand… « Amuses-toi bien ma chérie et ne rentre pas trop tard. » J’essayais de ne pas rigoler mais, c’était plus fort que moi. Ma mère était vraiment trop cool ! Enfin, quand elle le voulait parce qu’elle pouvait aussi être très chiante ! En tout cas, ma blague ne faisait pas l’unanimité. « Merde Jamie. Si elle avait entendu ça t’étais morte. Et moi aussi d’ailleurs, fini les sorties. T’es inconsciente où quoi ?! Et je te jure, si j’apprend un jour que t’es plus vierge je me pointe chez le mec et je le défonce. » Alors là, je restais bouche bée, un léger sourire sur les lèvres. Il s‘intriquait pour moi, trop mignon ! Mais super chiant aussi. Je lui répondis alors naturellement : « Jer’ j’ai dix-neuf ans, tu me prends pour la Vierge Marie où quoi ? Nimp ! En plus tu parles comme si tu venais du Bronx t’sais. » Pourtant, on venait de Sydney, on vivait à Sea Cliff mais malgré ça, on avait rien des petits bourgeois coincés qui se vouvoyer et tout le tralala. En fait, ma famille n’avait rien de bourgeoise ! « Sale jeune ! » Je soupirais avant de le regarder : « Petit con ! » On marchait dans la rue quand je m’arrêtais nette. Je fis un signe de la main, un grand sourire hypocrite puis... « Bonjour madame Stanford ! » La voisine. Une vieille sorcière qui n’a pas d’enfants. Elle ne supporte pas les jeunes et encore moins nous… Bon dans un sens, on s’engueulait tout le temps, on s’insultait, mon frère avait lancé une citrouille sur sa porte le jour d’Halloween, des tomates le jour de son anniversaire. Bref, c’était vraiment la pauvre vieille du quartier. En attendant, quand on s’appelle Stanford, il ne faut pas chercher bien loin /sbaff/ Vous pensez que je suis une garce ? Non moi je ne trouve pas, il y a pire...